Week-end Consistorial à Arcachon

Dans le cadre du « Tour de France des communautés », un nouveau week-end familial a été organisé conjointement par le Consistoire Central et l’ACIP pour une trentaine de franciliens, cette fois en Nouvelle Aquitaine du 6 au 8 septembre :  chabath plein dans la synagogue Osiris de la ville balnéaire (du nom du riche mécène qui la fit construire au milieu du 19ème siècle), suivi d’un dimanche de croisière dans le Bassin d’Arcachon et d’une excursion au Cap Ferret.

5ème déplacement dans les petites communautés de province, ce week-end à Arcachon était basé lui aussi sur le principe d’une audience « inter-générationnelle » (jeunes, familles, séniors) mêlant divers types de publics : jeunes de la H’azac, hôtes de la communauté locale, fidèles des communautés parisiennes. Diversité d’origines et de tempéraments qui favorise à merveille l’échange, le débat et la découverte de l’autre.

A l’image des week-ends précédents à la Rochelle, Verdun et Amiens et Rouen, tous les participants furent unanimes pour saluer l’ambiance ultra conviviale qui régna pendant ces deux jours : ferveur et plaisirs du chabath avec prières, chants et divré-thora multiples et variés, enthousiasme démultiplié par une parfaite symbiose entre les hôtes arcachonnais, le public des communautés franciliennes (K.Bicêtre, Villejuif, Meudon, Paris 15ème, Paris 16ème, Maisons-Alfort, Chevilly-Larue)… mais aussi le président de la communauté de Rouen, son épouse (Marc et Sabine Benhaïm) et l’un de leurs administrateurs (Alain Karsenty) résolus à suivre les voyageurs qu’ils avaient accueillis début juillet dans leur belle ville normande.

L’accueil de la communauté d’Arcachon fut profondément chaleureux : la présidente Judith Hassoun, dont le père z.l. fut l’un des principaux artisans du renouveau du judaïsme arcachonnais, le rabbin et aumônier Eric Haziza, imprégné de l’enthousiasme de son sacerdoce, mais aussi l’épouse de ce dernier, cordon bleu émérite qui prépara tous les repas, surent déployer des trésors de dévouement et d’hospitalité pour mettre à l’aise leurs hôtes franciliens. Récits sur l’histoire de la communauté, divré-thora, anecdotes en tout genre et chants collectifs rythmèrent les longs repas chabathiques, sans oublier la présentation du grand projet d’agrandissement de la maison communautaire porté à bout de bras par le binôme de « winers » constitué de la présidente « wonderwomen » et de son rabbin « superman ». Ne comptant plus les innombrables flèches à leur arc, et refusant de se laisser cantonner aux quatre coudées de leurs fonctions respectives, ils se font tout à la fois architectes, entrepreneurs, collecteurs de fonds, communicants, commerciaux, etc. avec la ferme intention de mener leur projet jusqu’au bout afin de redorer le blason du judaïsme arcachonnais et en faire un pôle d’attraction pour les Juifs de passage ou même ceux qui sont en quête d’une retraite balnéaire sous les tropiques girondins.

Ajoutant du kodech (sainteté) au h’ol (profane), on prolongea indéfiniment le charme du chabath par une havdala joyeuse et lyrique suivie d’une birkath-halévana (prière pour la nouvelle lune) dans le jardin de la synagogue.

Le dimanche fut entièrement consacré à la villégiature maritime, pédestre et cycliste. Une vedette de l’Union des Bateliers d’Arcachon, privatisée pour le groupe, le conduisit à travers le Bassin : Ile-aux-oiseaux, Domaine piscicole, Réserve des Prés-Salés… Débarqués à l’extrémité de la presqu’île du Cap Ferret, nos touristes en goguette, qui avaient troqué les habits de chabath pour les bermudas et les tongs, se regroupèrent par affinités : promenades à pied, circuit à vélo, plage, petit train de campagne, et pour les plus « téméraires » : farniente à la terrasse des cafés sous un soleil bienfaisant dont la chaleur était parfaitement dosée.

La magie de ce cadre paradisiaque, la chaleur de l’accueil de la communauté hôte et la bonne humeur qui régnait au sein de l’équipée rendirent la séparation plus que difficile, avec pour seule consolation l’incontournable groupe WhatsApp qui permet de préserver le contact entre les protagonistes des différentes aventures provinciales… et la perspective des prochains rendez-vous dans les nouvelles communautés qui déjà leur tendent les bras.