Yom Haatsmaout à La Victoire avec Daniel Lévi, les frères Nacash…

Depuis 2006, c’est devenu une tradition instituée par le Président du Consistoire Joël Mergui et par la Commission Administrative de la Grande Synagogue de Paris et son rabbin Moshé Sebbag de célébrer Yom Hazikaron et Yom Haatsmaout à la Victoire.

Cette année encore, avec le formidable soutien du KKL, et en présence du représentant de Monsieur le Président de la République, François Hollande, de son Excellence l’Ambassadeur d’Israël, Madame Aliza Bin Noun, de l’Ambassadeur d’Israël auprès de l’UNESCO, Carmel Shama-Hacohen, de madame la Maire du IXème Arrondissement Delphine Bürkli, du Graand Rabbin de France Haïm Korsia, du Grand Rabbin de Paris Michel Gugenheim, de nombreux rabbins et élus de la République

Toutes les institutions juives ont participé à l’unisson à ce grand moment de notre calendrier, et ceci, très symboliquement, une semaine après Yom Ha Shoah.

Plus de 2000 personnes avaient réservé leur soirée pour venir fêter, ainsi à la Victoire le 68ème anniversaire de l’Etat d’Israël.

Dans ses paroles d’accueil, le Président de la synagogue, Jacques Canet, a rappelé que la première cérémonie avait eu lieu à la Victoire le 18 juin 1948, à l’occasion de la visite à Paris du Premier Président de l’Etat d’Israël, Chaïm Weizmann, qui venait y plaider, un mois après la déclaration d’indépendance, la reconnaissance d’Israël par la France. Reçu par le Président du Consistoire Léon Meiss et par le Grand Rabbin de France Isaïe Schwartz, il avait été ovationné par une foule enthousiaste.



 Jacques Canet

Après avoir fait l’obscurité dans toute la synagogue à l’exception des bougies de la grande Menorah la célébration de Yom Hazikaron a pu débuter dans le plus grand recueillement par une minute de silence et le retentissement d’une sirène, rappelant celle qui fige toute la population d’Israël en cette occasion.


 Minute de silence

La prière de Yzkor pour les soldats de Tsahal a, ensuite, été prononcée par le rabbin Moshé Sebbag, et la flamme du souvenir a été allumée par le Consul Général d’Israël à Paris, Monsieur Ouri David, en mémoire de son frère Zaki David, tué pendant la guerre des Six Jours, dans la libération de la vieille ville de Jérusalem. Il était accompagné par l’Attaché militaire de l’Ambassade d’Israël, le Colonel Arik Elazar et par le général Doron Gavish.


 Yzkor

Après El Maalé-Rahamim interprêté par le Hazan Aron Hayoun, Monsieur Ouri David a récité le Kaddish en mémoire des soldats disparus et de toutes les victimes des attentats, et Monsieur Ephraïm Edery, Délégué Général du KKL de France  a poursuivi par l’Elégie du Roi David.

 Kaddish

 El Maalé Rahamim

C’est alors que la Synagogue a été rallumée de toutes ses lumières et que l’assemblée a entonné la Hatikva, suivie par la projection de la déclaration de l’Indépendance de l’Etat d’Israël.


 Hatikva 

 Déclaration d’indépendance

La Cérémonie de Yom Haatsmaout a pu alors commencer par une émouvante allocution de Son Excellence Madame Aliza Bin-Noun, ambassadeur d’Israël en France. Elle a d’abord rappelé la mémoire des 23.447 soldats tués dans les combats d’Israël ainsi que des 4.000 victimes d’attentats terroristes.  Israël n’est pas la seule victime de ces attentats ce sont toutes les démocraties qui sont désormais touchées et elle a souligné le soutien du gouvernement français auprès d’Israël dans cette lutte. Elle a également rappelé que nous pouvions compter sur la détermination du gouvernement français pour protéger dans ce combat la communauté juive de ce pays. Elle a également salué le discours du Premier Ministre Manuel Valls qui devant l’Assemblée Nationale a regretté le vote de la France en faveur d’une résolution controversée de l’UNESCO sur Jérusalem, position qui avait déjà été contestée par le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve devant les Amis du CRIF. Son Excellence a ensuite évoqué la fierté avec laquelle il fallait regarder ces 68 ans d’histoire d’Israël à la fois dans tous les domaines économiques et culturels , mais aussi dans l’apport d’Israël à la démocratie, à la défense de toutes les libertés et à la générosité du cœur.Elle a conclu en insistant sur le rêve des 8,5 millions d’habitants de ce beau pays : la Paix.


 S.E. Aliza Bin-Noun

Après la marche des drapeaux le Président Joel Mergui a ensuite prononcé un très important discours prenant à témoin toute l’assemblée et les représentants de l’Etat. Il a souligné qu’il était très fier de montrer les drapeaux d’Israël à côté des drapeaux français dans cette grande synagogue de France, car « nous pouvons être fiers de l’engagement de la communauté juive de France auprès d’Israël ». Avec beaucoup d’émotion il a déclaré « Je suis sioniste et fier d’être sioniste », en insistant sur la dette que nous Juifs français, avons vis-à-vis de ceux qui vivent et défendent les valeurs de démocratie de la terre du peuple juif.C’est la même haine a-t-il scandé qui tue en Israël et en France ou en Europe, la même volonté de tuer à Jérusalem ou à Paris et de se débarrasser du peuple juif, avant d’assurer que la communauté juive va continuer d’être sioniste, à prier pour Israël et pour Jérusalem, car les Juifs sont fiers d’être Français et Juifs sans contradiction. Prenant à témoin une fois encore les autorités, il a conclu que Jérusalem demeurera une et indivisible, la capitale éternelle d’Israël, quelles que soient les résolutions écrites. La fidélité du peuple juif à Israël et à Jérusalem est le gage de la fidélité des juifs à la France.


 Joël Mergui

Monsieur Francis Kalifat, au nom du président du CRIF, Roger Cukiermann, a insisté sur l’engagement politique des juifs de France auprès d’Israël contre l’antisémitisme et le négationnisme, mais surtout sur le lien imprescriptible avec la capitale de l’état juif : Jérusalem. Et qu’au-delà des paroles le CRIF attendait des actes politiques forts dans ce sens de la part des responsables de la France.


 Francis Kalifat

Député de l’Assemblée Nationale Meyer Habib, avec son enthousiasme habituel a rappelé qu’Israël est le certificat d’assurance-vie de tous les juifs du monde. Il a fait part également de sa confiance sur les promesses faites sur la remise en cause de la résolution de l’UNESCO par les membres du gouvernement et a demandé une révision formelle de la position de la France sur cette question essentielle pour les juifs de France.


 Meyer Habib

Enfin Monsieur Robert Zbili, Président du KKL France, organisateur de la soirée avec le Consistoire et la Grande Synagogue, a lui aussi rappelé que les juifs de France, sont français, sionistes et fiers d’Israël. Israël qui fait profiter le monde de ses talents, un pays qui reste une démocratie exemplaire en dépit de toutes ses difficultés. Mais il a insisté sur l’Alya des juifs de France qui n’est pas une Alya de fuite mais une Alya de foi et d’amour. Lui aussi souhaite que la signature de la résolution de l’UNESCO sur Jérusalem soit abrogée par un autre vote de la France lors d’une très prochaine session, car une signature n’est pas une simple erreur et les juifs de France ont besoin d’être rassurés sur ce point.


 Robert Zbili

La cérémonie s’est poursuivie par la prière pour l’Etat d’Israël chantée par Aron Hayoun et toute l’assemblée, précédant l’allocution du Grand Rabbin de Paris Michel Gugenheim.
Dans son discours il a  rappelé qu’il n’était pas indifférent que les cérémonies de Yom Hazikaron et Yom Haatsmaout aient lieu dans la cette magnifique synagogue. Car, outre le Peuple et la Terre,  il faut célébrer un 3ème élément : la Torah d’Israël. Peine et joie sont intimement liées car tous ces moments procèdent de la main de l’Eternel et il est naturel de se tourner vers Lui, « car il faut toujours et ne jamais oublier la main de D… ».


 Prière pour l’Etat d’Israël

 Michel Gugenheim, Grand Rabbin de Paris

La soirée s’est poursuivie pendant plus d’une heure avec les magnifiques prestations de Micki Gabay, des Nacash, très émouvants, et un grand moment de joie avec un grand concert de Daniel Lévy.

 Micky Gabay  –   Nacash  –   Daniel Levi

 Voir la vidéo intégrale de la soirée

Yom Haatsmaout à La Victoire avec Daniel Lévi