Vigneux : Une Juste parmi les nations

C’est une cérémonie très solennelle, empreinte de dignité, de respect et baignée d’une grande émotion qui s’est déroulée ce lundi 10 juin dans la salle des mariages  de la mairie de Vigneux sur Seine.


Jeanne-Odette Beuque a été reconnue Juste parmi les nations.


Décédée en 2010, elle a reçu cette reconnaissance à titre posthume pour avoir recueilli deux enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale, Lise-Rose Zmora et Gisèle Guttel.


En présence de nombreuses personnalités, du président des communautés juives de l’Essonne, de responsables du comité français pour Yad Vachem, et de nombreux fidèles de la communauté, Mr le Maire Serge Poinsot a accueilli avec beaucoup de ferveur cet évènement dans sa ville.


Il a souligné sa fierté de pouvoir honorer une famille française, présente au complet, qui a su faire preuve de courage et d’humanité pendant cette période.


Lise –Rose et Gisèle ont témoigné leurs remerciements à travers un discours très émouvant. A la fin de la cérémonie un buffet a été servi et chacun a pu partager ses émotions avec les familles.


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d’honneur ainsi qu’une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud :

« Quiconque sauve une vie sauve l’univers tout entier ».  Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël.


Au 1er janvier 2012, le titre avait été décerné à 24 355 personnes à travers le monde, dont 3 513 en France. Le livre des Justes demeurera à jamais ouvert, car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.


Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l’humanité. En effet, tous ont considéré n’avoir rien fait d’autre que leur devoir d’homme. Ils serviront  de phares et de modèles aux nouvelles générations.


L’hommage rendu aux « Justes parmi les Nations » revêt une signification éducative et morale : éducative, car les Justes prouvent que, même dans des situations d’intense pression physique et psychologique, la Résistance est possible et que l’on peut s’opposer au mal dans un cadre collectif ou à titre individuel ; morale, car la reconnaissance envers ceux dont la conduite est exemplaire, est un devoir.

En honorant ceux qui ont refusé de se plier à la fatalité de la volonté exterminatrice de l’idéologie nazie, la médaille des Justes contribue à rétablir l’Histoire dans sa vérité.« 

Simone Veil