Une modernité qui n’est pas si moderne ! par le rabbin Jacky Milewski

Il est question dans notre sidra des interdits sexuels. L’occasion nous est ainsi offerte de poser la question suivante : qu’est-ce que la femme moderne a  gagné de sa condition nouvellement acquise ? Des droits sociétaux. C’est vrai. Elle est aussi libre d’accéder, au niveau du principe, à tous les postes, toutes les fonctions.

Dans le même temps,  la femme reste perçue comme un simple objet utilisé dans l’unique objectif d’attirer la vue du consommateur éventuel ou du spectateur. Son corps dénudé, est affiché sur les kiosques et les affiches. La femme a-t-elle vraiment accédé au respect de sa dignité en tant que personne humaine dans notre société ? Les hommes ne dévisagent-ils pas les femmes dans la rue ou n’émettent-ils plus de commentaires parfaitement déplacés à leur égard ? Le chantage pour une promotion et le harcèlement subi et accepté pour conserver son emploi n’existent-ils pas dans notre société moderne ? Le corps des femmes n’est-il plus objet de commerce et de violence ? Les individus ont-ils vraiment changé ?


Devant cette immense hypocrisie, le judaïsme privilégie la pudeur dans les liens entre hommes et femmes. Un homme n’a pas le droit de contempler ni de toucher une femme qui n’est pas la sienne, il n’a pas le droit de s’isoler avec une autre femme que son épouse (et réciproquement). Oui, les rapports entre les sexes sont soumis à restriction mais ce sont précisément ces limitations qui assurent non seulement la stabilité des couples et des équilibres entre les conjoints mais aussi la dignité de la personne humaine qui n’est pas considérée comme un simple outil de plaisir ou de défoulement.

Enfin, la société moderne a tendance a reléguer la maternité au rang des archaïsmes. Les femmes qui se consacrent à leur famille sont perçues de façon négative. Pour le judaïsme, la famille est la garante de la survie du peuple. Elle est donc la priorité des priorités.