Un mariage sans souci grâce au Consistoire

 

Des archives séculaires, une institution pérenne, des synagogues chargées d’histoire… et un sens aigu de la préparation des futurs époux : le Consistoire offre tous les lieux et services utiles pour une cérémonie réussie et parfaitement casher.

 

700 mariages consistoriaux ont été célébrés en Ile-de-France en 2015. Ce nombre a tendance à diminuer progressivement depuis 4 ans, du fait de l’alya massive que nous connaissons. Diminution très légère et donc relative, dans la mesure où l’institution cultuelle reste une référence irremplaçable. « Chez nous, souligne Aurélie Atlan, responsable des mariages au Consistoire de Paris, les archives sont si anciennes qu’on peut retrouver en quelques heures une ketouba datant de la fin du 19ème siècle ! C’est parfois extrêmement utile (et exceptionnel en diaspora), pour toutes sortes de démarches et pas seulement pour les certificats de judaïcité exigés par Israël lorsqu’on souhaite y construire sa vie ». Il y a également le patrimoine de l’institution, avec des lieux de cérémonie aussi prestigieux que les synagogues de la Victoire, des Tournelles ou de la rue Notre-Dame-de-Nazareth.


Mais Aurélie Atlan insiste surtout sur la préparation des jeunes gens à leur existence future dans le respect de la Halakha. Dans chaque communauté, les rabbins les reçoivent et leur prodiguent conseils, encouragements et mises en garde. Mais la structure centrale, telle qu’elle fonctionne aujourd’hui, complète activement le travail des officiants locaux. Les couples sont reçus longuement au Consistoire.


Il était d’usage que l’épouse du rabbin prépare la fiancée. C’est moins vrai à l’heure actuelle. L’institution pallie ce manque grâce à un service dédié dont la responsabilité est confiée à Sarah Amar. Celle-ci  recrute des bénévoles chargées de la formation des futures épouses aux règles de pureté familiale. La vérification de la judaïcité des mariés, la validation des ketoubot, etc., sont aussi centralisées et assurées par le rav Philippe  Assous. Enfin, les cérémonies sont placées sous le contrôle du grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, gage de la stricte application de la Halakha.


Les prix sont fonctions du lieu (il est beaucoup plus onéreux de convoler à la Victoire que dans une petite salle de prière en banlieue) et du décorum. Le coût d’un mariage religieux peut varier considérablement, de 3 000 à… 400 euros.


« Ceux qui choisissent une houppa extérieure, dans un jardin par exemple, ne sont pas forcément gagnants, au contraire », explique  Aurélie Atlan. En effet, une cérémonie hors les murs d’une synagogue nécessite le déplacement du rabbin et éventuellement d’accessoires divers. Le prix se situe donc dans une fourchette haute. Ce faisant, le Consistoire souhaite aussi encourager les cérémonies couvertes, dans un lieu de culte. Comme l’a remarqué en substance le grand rabbin Gugenheim, un mariage attire souvent plus d’une centaine de personnes, qui ne sont pas toujours habitués des offices. C’est une manière de les inciter à la techouva ou, tout au moins, à un rapprochement avec leur propre identité juive. Par ailleurs, il est évident que des noces dans un espace dédié facilitent les choses sur les plans organisationnel et halakhique.


Enfin, opter pour le Consistoire, c’est l’assurance d’un discours rabbinique (dracha) compréhensible par tous, y compris par les proches peu familiarisés avec les termes hébraïques.