Représentation exceptionnelle de la pièce

Le 22 janvier, le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, a assisté à la représentation exceptionnelle de la pièce de théâtre « Les fantômes de la rue papillon » au théâtre du Gymnase, à l’invitation des organisations European Leadership Network (ELN) et The House of Rising Stars Foundation.

Cette représentation à guichets fermés a été suivie par un débat animé par Pierre Dassas, Président d’ELN, en présence du Père Patrick Desbois, de Ghalib Bencheikh, Raphaël Enthoven, du Grand Rabbin Haïm Korsia et de l’ancien Premier Ministre et actuel député, Manuel Valls.

La pièce met en scène une rencontre entre un jeune d’origine algérienne, Haïssa, et un vieux juif, Joseph Wyler, (interprété par Michel Jonasz) abattu par les Nazis en juillet 1942. C’est à Haïssa que revient la lourde tâche d’expliquer la Shoah à Joseph, tué juste avant la rafle du Vel d’Hiv’. Tous deux vont apprendre à se connaître, avec rires, émotion et larmes, au cours d’un plaidoyer sans concession contre le racisme et l’antisémitisme.

Ce fut pour eux l’occasion d’évoquer l’impérieuse nécessité de la mémoire et de la transmission, et notamment par le biais de l’accès à la culture. Au cours de son intervention, le Grand Rabbin a d’ailleurs suggéré que cette pièce fasse l’objet d’un projet pédagogique dans les écoles de la République.

Tous ont en outre rappelé leur ambition de connaître l’Autre et leur engagement dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, en particulier l’ancien Premier Ministre, Manuel Valls, qui est longuement revenu sur la spécificité de l’antisémitisme. Si l’antisémitisme ne peut disparaitre complètement, car la haine ne le peut jamais, Raphaël Enthoven a, quant à lui expliqué que l’engagement pour cette cause était essentiel; il ne faut pas s’avouer vaincu par ce constat mais au contraire, déployer toutes les énergies pour le combattre, a-t-il scandé.