Premier dîner « bioéthique » au Palais de l’Elysée

Le 13 février, le Président de la République, Emmanuel Macron, accompagné de la Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait convié institutionnels, représentants du monde médical, militants associatifs et représentants des cultes, parmi lesquels Mgr Michel Aupetit, Archevêque de Paris, le Pasteur François Clavairoly, Ahmet Ogras, Président du CFCM et le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, pour évoquer la fin de vie, dans la perspective de la révision des lois de bioéthique prévue au premier semestre 2019.

Tour à tour, les convives ont pu exposer leurs points de vue. Au cours de son intervention, le Grand Rabbin Haïm Korsia, a évoqué le principe de sacralité, en citant la Bible : « Voici je place devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction ; et tu choisiras la vie, pour que vive toi et ta descendance (Dt. XXX; 19).  Il a en outre mis en exergue le contexte historique, à savoir le code de Nüremberg, ainsi que les fondements qui sous-tendent l’appréciation de l’éthique médicale d’aujourd’hui. « Toute l’éthique médicale est basée sur le refus absolu de ce qui s’est passé dans les camps de la mort et plus particulièrement à Auschwitz » a déclaré Haïm Korsia. S’il a renouvelé son opposition totale à l’euthanasie, il a rappelé que l’acharnement thérapeutique ne pouvait jamais être une solution. Il a conclu ses propos en mettant en lumière la difficile appréciation des directives anticipées, dès lors qu’elles sont contraignantes, sans toutefois écarter leur potentiel éclairage dans le cadre d’une décision médicale collégiale.

Le Président de la République, qui s’est montré particulièrement à l’écoute, sans toutefois dévoiler son opinion personnelle, a clos les débats avant d’annoncer la tenue prochaine de nouveaux dîners consacrés à la PMA/GPA et l’intelligence artificielle.