Place des Vosges : Sholem Aleikhem

 

Ce recueil a été présenté en soirée le 14 Novembre 2012 à la Synagogue de la Place des Vosges à Paris, par le Rabbin Olivier Kaufmann en présence de Madame Ariel Sion, journaliste, historienne et bibliothécaire au Mémorial de la Shoah, qui a co-traduit avec M. Arthur Langerman ces nouvelles du yiddish en français.

Etaient aussi présents pour l’occasion, Madame Myriam Dubois et Monsieur Alain Hirschler.

 

Madame Dubois est une conteuse hors pair. Pour elle, le conte est une victoire sur la mort car il permet de transmettre l’histoire familiale et de la sortir de l’oubli.

Monsieur Alain Hirschler a édité les œuvres de sa mère, Simone Hirschler (« Le mariage merveilleux et autres contes ») et est aussi le fils du Grand Rabbin Hirschler. Les parents de Monsieur Hirschler ont été déportés et l’édition des œuvres de sa mère  a permis en quelque sorte de maintenir en vie l’esprit de ses parents.  Monsieur Hirschler était présent au titre de clarinettiste (Klezmer et Jazz).

 

La soirée a débuté avec une longue interview de Madame Ariel Sion par le Rabbin Kaufmann sur l’œuvre de Sholem Aleikhem et sur la qualité de la traduction.

Madame Sion a expliqué que l’univers décrit par Sholem Aleikhem est un univers isolé qui vit à côté d’autres mondes. Elle nous a aussi fait découvrir que Sholem Aleikhem ne décrit que la psychologie de ses personnages alors qu’on a l’impression de les voir physiquement. Elle a expliqué le choix des 13 nouvelles du recueil, suivant le calendrier juif et reflétant la vie et la mort.  Ayant rappelé que Sholem Aleikhem avait une formation rabbinique, le Rabbin Olivier Kaufmann a dit que l’œuvre dénonce les travers d’un judaïsme vidé de son sens. Il a aussi insisté sur la qualité de la traduction qui non seulement restitue les réminiscences du passé juif mais donne aussi le « Tam », le goût de la musique de la langue, la voix de l’auteur, l’atmosphère yiddish d’une époque maintenant révolue.

Myriam Dubois nous a fait pénétrer dans les textes en lisant deux nouvelles du recueil: « Nouvelles de la Riviera » et « Une fête de Pâque prématurée ». L’audience a découvert ces nouvelles par la lecture particulière de Madame Dubois. Son talent allait au-delà de la simple lecture, car en fermant les yeux, on pouvait retrouver les personnages et les scènes décrites. Elle a été longuement applaudie.

Monsieur Hirschler a accompagné la soirée en jouant à la clarinette quelques morceaux « classiques » tiré du répertoire Klezmer et  du Jazz.

La soirée s’est terminée devant un verre de l’amitié.