Montrouge : Afrachat Hallah
Jeudi soir 7 janvier 2016, des centaines de femmes dans plusieurs communautés de France se sont retrouvées pour commémorer et honorer la mémoire des toutes les victimes des attentats de janvier 2015 autour d’une Afrachat Hallah organisée à l’occasion de l’Hyper Chabbat.
C’est ainsi qu’à Montrouge, en présence du Grand Rabbin de Paris, Michel Gugenheil et du Président du Consistoire, Joël Mergui, des femmes de tout Paris se sont réunies : farine, œufs, sucre, huile et même tabliers étaient sur place afin que chacune d’entre elles s’installe à son aise. Alors qu’à 20h00 la salle était déjà pratiquement comble, ce sont des femmes (et quelques hommes) toujours plus nombreuses qui se pressaient dans la synagogue placée pour l’occasion en haute surveillance, afin de pouvoir pétrir et prélever un morceau de pâte – la Afrachat Halla – symbole de la pérennité et de la préservation des valeurs juives pour lesquelles les 4 victimes de l’Hypercacher ont été assassinées.
Lorsque chacune pouvait se détendre autour d’un buffet, dans l’attente que sa pâte de pain lève, le Grand Rabbin de Paris, Michel Gugenheim est venu adresser des paroles de Torah aux participantes. Rappelant l’importance et la signification de la mitsva de Afrachat Halla, le Grand Rabbin a aussi rappelé la mémoire de Clarissa Jean-Philippe, la jeune policière de Montrouge assassinée le 8 janvier 2015. Sa mort a sans doute servi à protéger de nombreux concitoyens et probablement aussi l’école juive Yaguel Yaacov qui se situe à quelques mètres seulement de ce drame. Le Président du Consistoire, Joël Mergui, qui pour l’occasion avait revêtu un tablier et mis la main à la pâte, a lui aussi souhaité rappeler la mémoire de cette jeune policière. Par ailleurs, il a redit l’importance de la place de la femme juive aussi bien dans les communautés que dans la structure familiale. Enfin c’est la conférencière très connue auprès de la jeunesse, Mariacha Drai, qui s’est exprimée sur l’importance du respect du Chabbat.
C’est autour des familles de Yoav Hattab zal’ et de François Michel Saada zal’, que les femmes ont récité avec une grande ferveur la bénédiction de la Afrachat Halla. Chacune est ensuite repartie avec ses pains tressés qu’il ne restait plus qu’à enfourner et à déguster.