Le Séminaire Israélite de France reçoit la formation campus – institut André et Rina Neher : les neurosciences au service de l’éducation

C’est au Séminaire Israélite de France que s’est déroulée le lundi 11 février 2019, une formation sur l’apport des Neurosciences dans le domaine de l’enseignement du Kodesh. Le Grand Rabbin Kaufmann, directeur de l’Ecole Rabbinique a accueilli le directeur du département de l’enseignement M. Patrick Petit- Ohayon, M. Robert Derai, responsable des formations de Kodesh au sein de FSJU ainsi que Héloïse Allali, coordinatrice formation – Campus, pour accompagner cette session de formation des enseignants d’étude juive. Elle fut animée par Mme Maryline Darmon, enseignante et formatrice spécialisée en neurosciences sur le thème de « l’élève au cœur des apprentissages ». Les élèves-rabbins ont pu également participer à cet après- midi qui leur a permis de connaître les mécanismes de l’apprentissage, à la lueur des nouvelles découvertes des neurosciences.

L’imagerie fonctionnelle cérébrale (IRM) nous éclaire de jour en jour sur le fonctionnement du cerveau de nos enfants pendant les apprentissages. Chaque cerveau est unique. Chaque enfant a sa propre manière d’apprendre. Les neurosciences cognitives orientent nos pratiques pédagogiques.

Cette formation a pour but de modifier le regard des participants (enseignants du Kodesh et élèves Rabbins) sur l’enfant et sur sa manière d’apprendre mais aussi et avant tout, de modifier leur propre posture d’enseignant, d’éducateur : Un rôle de « facilitateur d’apprentissage » plutôt que de « transmetteur unique de savoirs ».

Lors de cette formation, les 4 piliers de l’apprentissage de Stanislas Dehaene ont été succinctement présentés : l’attention, l’engagement actif, le retour d’information, la consolidation.

Ensuite, la notion de plasticité cérébrale a été développée, agrémentée d’exemples concrets dans la vie quotidienne et en classe : apprendre modifie la structure de notre cerveau. La plasticité cérébrale représente la capacité du cerveau à réorganiser les connexions entre les neurones, en fonction des apprentissages et des expériences et cela à tous les âges de la vie.

La notion de plasticité cérébrale, de remodelage permanent du cerveau est une excellente nouvelle pour les enseignants au sujet de l’intelligence dynamique et non figée de l’élève, mais aussi et surtout pour l’enfant vis-à-vis de lui-même.  A condition qu’on lui enseigne cette notion bien sûr, il a conscience aujourd’hui de sa perfectibilité, de sa possibilité d’évoluer à tout moment en travaillant, en fournissant des efforts. Une vision tellement plus optimiste d’une part sur notre métier et sur nos attentes, et d’autre part sur la valorisation de l’effort, sur la nécessité de la prise en compte de l’erreur et de la construction de l’estime de soi de l’individu.