Le Kremlin-Bicêtre : Conférence d’Alexandre Gutman

Conférence d'Alexandre Gutman

Organisée dans le cadre des Dix jours du Consistoire, la conférence du 18 septembre au centre communautaire ACIP du Kremlin-Bicêtre ouvrait le « bal » des commémorations attendues sur l’un des évènements majeurs de l’histoire moderne d’Israël : « 1967-2017, jubilé de la Guerre des Six Jours : histoire d’un miracle ».


Alexandre Gutman, directeur du département francophone de la yéchivat-hesder d’Elon Moré, s’attacha, diapositives à l’appui, à reprendre jour après jour le déroulement de cette période à la fois dramatique et héroïque qui bouleversa la géopolitique du Proche-Orient.


Le conférencier commença par décrire l’ambiance qui régnait au sein des parties en conflit : du côté israélien : l’angoisse de la population qui se préparait au pire et les incertitudes des dirigeants de l’Etat et de Tsahal qui affichaient un profil bas tout en affinant différents scénarios militaires.


Du côté de la coalition des 5 pays arabes engagés dans le conflit : l’exaltation des masses hypnotisées par une haine cathartique envers l’Etat juif, et les rodomontades de leurs leaders qui se vantaient de pouvoir effacer de la carte en quelques jours la « tache » de l’entité sioniste.


On comprit vite, à l’écoute d’A.Gutman, que le concept de « miracle » avait toute sa place dans la lecture des évènements tellement les chances de l’emporter du côté israélien apparaissaient minces. Il rapporta ainsi quelques anecdotes oubliées qui en disent long sur le moral de la société israélienne, par exemple le creusement de fosses communes dans la crainte d’une hécatombe, et sur certains faits de guerre totalement incroyables, comme ces soldats de Tsahal qui, de leur propre initiative, allèrent affronter avec leurs véhicules personnels des unités de la légion arabe de Hussein de Jordanie.


Après une succession d’aller-retour entre les références bibliques et les grands moments de cette épopée moderne, Alexandre Gutman conclut son exposé en évoquant l’histoire d’Elon Moré, lieu d’arrivée en Canaan du patriarche Abraham, et l’une des premières implantations en Judée-Samarie, berceau de l’Altneuland, « pays ancien-nouveau » cher à Théodore Herzl.