La Victoire : Chabbat plein avec les ambassadeurs El Al

Chabbat El Al

Vendredi 8 et samedi 9 novembre la compagnie EL AL a organisé avec la communauté de la Victoire et son groupe des jeunes un chabbat plein animé par les ambassadeurs d’EL AL sur le thème « L’identité juive dans l’Israël d’aujourd’hui »

D’abord qui sont ces « ambassadeurs » ?

Alors que leurs collègues des autres compagnies aériennes profitent de leurs séjours à l’étranger pour se reposer, faire du shopping ou du tourisme, les agents de bord de la compagnie israélienne EL AL, ainsi que les pilotes, ont commencé à donner des cours et des conférences à des résidents locaux, dans le but d’améliorer l’image d’Israël dans le monde.

La compagnie aérienne israélienne a lancé une série de conférences, à Boston, New York et Londres, pour aider l’Etat Juif à combattre les mauvaises rumeurs et les messages anti-israéliens. Ce projet des ambassadeurs volants a été initié par le PDG d’EL AL, Eliezer Shkedy, en collaboration avec l’Agence Juive, le Ministère des Affaires Etrangères et l’organisation sioniste StandWithUs.

Tous ces ambassadeurs volants ont reçu une formation intensive ces derniers mois et commencent à transmettre leurs messages entre les vols, pendant leurs séjours à l’étranger.

…Le déroulement du chabbat plein…

Plusieurs événements ont rempli ces deux jours :

Tout d’abord la compagnie EL AL a souhaité animer le hall principal de la Victoire en organisant une exposition de photos très émouvantes retraçant les moments forts de son histoire, rapatriement des 113.000 juifs d’Iraq, premier vol pour Nairobi, transport des juifs éthiopiens, premier vol direct pour Moscou, et bien d’autres ;

Arrivée du Sefer Torah officiel de l’Etat d’Israël vendredi après midi et sa mise en place dans le Hekhal:

Lors du premier voyage du Président Perez en Allemagne, ce dernier a été précédé d’un Sefer Torah écrit par toutes les communautés du monde. Ce Sefer est maintenant le Sefer Torah d’Israël. Ainsi, pour tout nouveau gouvernement, pour tout voyage officiel ou tout grand événement en Israël, ce Sefer précède toujours l’événement.

A partir de 18h30 une assistance d’environ 350 personnes, dont une centaine de membres du groupe des jeunes a d’abord suivi l’office de vendredi soir, en présence du Président d’EL AL, Eliezer Shkedy, du Directeur Général Europe, Yoram Elgrabli et du rabbin d’EL AL Arie Frankel, Ils ont été rejoints par le Président des Consistoires Joël Mergui, ainsi que par plusieurs administrateurs du Consistoire de Paris.

Après l’office, dirigé par le Rabbin Moshe Sebbag et par le premier ministre officiant Aron Hayoun, quatre navigants ont pris la parole à la tribune à tour de rôle dans un français parfait. Avec beaucoup d’humour et surtout d’émotion, ils ont fait part à l’assistance de leurs expériences de jeunes israéliens et israéliennes, nés en Israël ou immigrants, laïques ou pratiquants. Ils ont à la fois commenté leur vie et leurs attentes dans un pays moderne, dynamique au plan économique, ouvert à la jeunesse et à l’innovation, et à leur soif de paix.

Ensuite tout le monde, jeunes et moins jeunes, officiels ou simples fidèles, se sont dirigés vers la salle Jérusalem ou un gigantesque couscous avait été préparé pour les 200 convives.

Les personnels d’EL AL se sont répartis à toutes les tables afin de continuer cet échange avec les participants dans une ambiance détendue, arrosée de vin d’Israël, le tout se terminant en chants de chabbat.

Le lendemain matin, c’est environ 500 personnes qui ont assisté à l’office traditionnel de la Victoire, accompagné comme chaque chabbat par le  chœur de la grande synagogue et les officiants Aron Hayoun et Adolphe Attia.  Après avoir remercié tous les participants à ce chabbat d’exception, le président Jacques Canet, a souligné l’importance symbolique de la lecture de la paracha dans ce Sefer d’Israël dans la synagogue de la Victoire qui fut la matrice où a été conçue entre 1894 et 1896 l’idée même d’un état juif, au tout début de l’affaire Dreyfus par les deux grands visionnaires que furent Théodore Herzl et Edmond de Rothschild.

…Les interventions….

Le président d’EL AL est, ensuite, intervenu en chaire pour insister sur le rôle central de la Compagnie et de ses pilotes dans la vie du pays, tant en période de paix qu’au moment des conflits les plus récents et à quel point EL AL était un symbole, une sorte de trait d’union entre les heures les plus sombres de l’histoire juive contemporaine et le dynamisme économique et politique de l’Etat d’Israël d’aujourd’hui.

Successivement, l’ambassadeur d’Israël Monsieur Yossi Gal et le Président des Consistoires ont néanmoins rappelé à quel point il était essentiel de combattre les velléités fortement exprimées par certains milieux politiques et médiatiques européens d’interdire la Chehita et la circoncision, dans une démarche qui n’est que l’expression d’une volonté calculée d’éliminer l’identité juive proprement dite, et Joël Mergui de conclure, après le sermon du rabbin Moshe Sebbag sur la symbolique du drapeau Israélien,  en faisant le parallèle avec l’époque hellénistique où le pouvoir interdisait toutes les manifestations de la pratique juive afin d’ intégrer, de force, les populations juives de son empire.

Après le kiddouch, sous la verrière, le déjeuner-débat, organisé dans la salle Jérusalem pour les 200 convives inscrits, a permis à tous les participants de se retrouver dans une ambiance décontractée et surtout de se passionner autour de notre ami journaliste Daniel Haïk qui a donné une vision assez nouvelle d’Israël en expliquant comment les tendances même les plus laïques de la population israélienne marquent un intérêt croissant pour leurs origines culturelles en étudiant l’Histoire, la religion et  la philosophie juives.

Daniel Haïk est journaliste depuis plus de 25 ans en Israël pour divers media juifs et non-juifs. Il est correspondant de la fréquence juive et a réalisé pendant 17 ans une revue quotidienne de la presse israélienne sur Judaïques FM. Il est actuellement rédacteur en chef de l’hebdomadaire Hamodia.

Ce chabbat très enrichissant s’est terminé avec l’office de Minha à 16h45 suivi par la traditionnelle séouda et le cours du rabbin Moshe Sebbag. Les participants ont quitté, ravis, la Victoire, et que nombreux ont avoué ne pas ainsi connaître pour la qualité, la décontraction et la chaleur de son accueil.

…En conclusion…

C’est donc un événement considérable qui s’est déroulé ce chabbat Vayetsé à la grande synagogue de Paris. On a rappelé le symbole fort de l’idée d’Israël qui y a germé au moment de « l’Affaire Dreyfus » dans l’esprit des dirigeants de l’époque et de Théodore Herzl. Si ce germe a ensuite formidablement prospéré, comme on le sait, malgré les vicissitudes effroyables de l’Histoire aujourd’hui nous sommes arrivés à un autre stade des relations entre Israël et la Diaspora. C’est Israël, par sa jeunesse, par son dynamisme économique, par son ouverture et surtout par le foisonnement d’une vie juive très soucieuse de ses origines, c’est Israël qui peut vivifier l’expression moderne du Judaïsme et de la culture juive dans les communautés de Diaspora.