La Varenne : Fête du Yiddish

Ce dimanche 3 mars 2013, c’était la fête du Yiddish  au centre Hillel de La Varenne.

Une foule nombreuse était présente pour célébrer et se remémorer une époque ou ce langage était  le trait d’union d’une population aujourd’hui presque totalement disparue.

Quelques nostalgiques plus jeunes avaient organisé cette merveilleuse réunion ou 260 personnes étaient venues savourer des mets d’une autre époque et entendre des airs venus d’Europe centrale que nous avions ressortis des boites à musique.

Qui ne se souvenait pas de son enfance insouciante ou les parents venus de Pologne, de Russie, de Hongrie ou de Roumanie voulaient s’intégrer dans ce beau pays de France.

Ils voulaient s’exprimer en français parfois maladroitement  et ne parlaient le Yiddish qu’à la maison,  afin que les enfants ne comprennent pas.

Ces enfants d’hier étaient présents, âgés aujourd’hui de soixante dix  à plus de quatre vingt ans.

La fête ne ressemblait en rien à une réunion « d’anciens combattants », mais à un groupe d’amis venus se souvenir du temps ou le monde chantait et savourait  le plaisir de se retrouver et de partager des mets fabriqués par un maman juive obsédée par le besoin de régaler sa petite famille. Souvent, en ce temps la, les anciens vivaient sous le même toit et c’était bien.

Puis la Shoah est passée sur tout cela, laissant beaucoup de tristesse et d’amertume dans les cœurs.

Toutes ces raisons ont fait le succès de cette septième fête du Yiddish ou se mêlait une immense joie et une certaine mélancolie.

Un seul regret exprimé par des personnes présentes : les jeunes quadra et quinca étaient absents. Il faut croire que ces derniers ne souhaitaient pas se mêler aux anciens et saisir  ainsi l’occasion de s’imprégner de ces traditions afin de les  transmettre lorsque nous aurons disparus.

Malgré cela le challenge que nous nous étions fixé, a été largement réussi.

Nous avons en plus d’une belle ambiance musicale et d’un excellent repas, nous avons atteint notre objectif : distribué du « BONHEUR ».

A ceux qui ne se plaisent qu’entre plus jeunes, sachez que le temps passe très vite et que les jeunes d’aujourd’hui seront les vieux de demain. Alors suivez cette devise que je vous offre : «* Prendre un parent par la main , pour l’emmener vers demain, pour lui donner la confiance en son pas, prendre un parent pour un roi…»

Michel Dluto

* (d’après Yves Dutheil)