Le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, et le Président du Consistoire, Joël Mergui, étaient présents hier à l’hommage national rendu à Claude Lanzmann, le réalisateur de « Shoah » dans la cour des Invalides, en présence de la garde républicaine.
« En ce jour, Claude Lanzmann, vous n’êtes pas seul : nous sommes tous avec vous; ces morts sont tous avec vous. Ils vous maintiendront vivant à jamais », a déclaré le Premier ministre français Edouard Philippe. « Vous avez fait exister ceux qui ne sont plus, et il n’est pas impossible que vous ayez réussi à faire exister beaucoup de ceux qui sont ici », a-t-il ajouté.
Etaient également présents d’anciens ministres — Bernard Kouchner, Jack Lang, Jacques Toubon –, le philosophe Bernard-Henri Lévy, l’écrivain Frédéric Beigbeder, le cinéaste Arnaud Desplechin, l’actrice Judith Magre, première épouse de Claude Lanzmann ainsi que sa veuve Dominique.
Dans son éloge funèbre, Bernard-Henri Lévy a salué l' »intellectuel engagé et querelleur » ainsi que le « jeune maquisard, bouillant d’intrépidité et de vie » que fut Claude Lanzmann, résistant en 1943 à Clermont-Ferrand.
Après cet hommage, il a été inhumé dans le caveau familial au cimetière du Montparnasse, non loin de Simone de Beauvoir, avec qui il partagea une partie de sa vie. « Claude Lanzmann ne peut pas disparaître avec tout ce qu’il a apporté aux Juifs d’abord à la France et à l’humanité toute entière », a déclaré le Grand Rabbin de France, devant une foule nombreuse.