Hier soir 8 novembre avait lieu dans le cadre magnifique de la Scène Watteau à Nogent-sur-Marne, le traditionnel rendez-vous annuel du Conseil des Communautés Juives du Val-de-Marne (CCJ 94), organisé sous l’égide du Consistoire en présence de la quasi-totalité des communautés et associations du département représentées par leurs dirigeants au grand complet, invités par les maîtres de céans, Gérard Uzan, président à la fois du CCJ 94 et de la communauté ACIP de Nogent-le Perreux-Bry, et sa dynamique épouse, Sylvia Uzan, responsable de la Maison de la Culture Juive de Nogent.
Sous la houlette bienveillante du maître des lieux, Jean-Pierre Martin, maire de Nogent, et sous la présidence d’honneur du Préfet, Laurent Prévost, et du Président du Consistoire, Joël Mergui, dont le duo oratoire conclut les interventions à la tribune, cette soirée réunit également de nombreux élus, attablés avec les présidents, administrateurs et rabbins de communautés : maires, conseillers municipaux, parlementaires, chefs de la police, ainsi que l’ensemble du corps préfectoral.
La 17ème édition de ce diner républicain fut marquée par la communication à la tribune de l’invité d’honneur, le politologue Jean-Yves Camus, qui dressa un tableau panoramique édifiant des radicalités politiques et idéologiques d’une Europe, confrontée à la montée des populismes galvanisés par la crise migratoire.
Le président Joël Mergui bouleversa l’assemblée en allant chercher l’inspiration de son allocution dans la dernière visite qu’il effectua récemment dans la communauté de Vichy où une plaque commémore l’une des plus jeunes victime de la Shoah, Michel Crespin, déporté à l’âge de 4 mois.
Très attendues également les communications du président du CRIF, Francis Kalifat, qui fit le point sur les suites judiciaires des derniers grands drames antisémites, et du grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, qui parla également au nom du grand rabbin de France, présent dans la salle, en parvenant, avec la maestria exégétique qu’on lui connaît, à faire le lien entre la sidra hebdomadaire et l’actualité du moment. En déplacement en Israël, le président du FSJU, Ariel Goldmann, qui habituellement répond toujours présent, se fit représenter par Jo Amar, responsable du développement associatif de l’institution.
Comme chaque année, ce grand rassemblement, où étaient présents également les vice-présidents du Consistoire, Jack-Yves Bohbot et Elie Korchia, ainsi que le Secrétaire général, Marc Abensour, fut l’occasion de décerner le Prix Paul Roitman z.ts.l, du nom de ce grand rabbin consistorial, qui s’illustra comme un acteur majeur du renouveau du judaïsme français d’après-guerre. Ce trophée à l’effigie de Paul Roitman fut remis par son fils Julien Roitman à Henri Amsellem, ancien président de la grande communauté de Maisons-Alfort, à José Fuks, fondateur de l’Amicale des Juifs d’Arcueil, et à Jacqueline Truzman, responsable avec son époux Daniel, de la belle et dynamique communauté de Villiers-sur-Marne.
La soirée s’acheva comme de coutume sur une tonalité solennelle avec la Prière pour la République suivie de la Marseillaise entonnées par le rabbin et ténor Gabriel Effassy.