Des « paniers de Tichri » désormais unifiés !

On peut toujours aider les nécessiteux avant Roch Hachana via sa synagogue. Mais la centralisation nouvelle à l’échelle du Consistoire a des avantages certains. Parmi eux : la multiplication des dons

Les « paniers de Tichri », qui ont donné lieu à une opération de collecte ce dimanche 18 septembre (une seconde sera organisée le 25) avec des stands installés dans différents lieux juifs, ne sont pas nouveaux. Les communautés locales gèrent ce genre d’événement caritatif deux fois par an, avant Roch Hachana et Pessah, depuis des lustres. Pourtant, quelque chose de fondamental a changé.

Comme l’explique le responsable de l’opération, Albert Myara, « le Consistoire dont je suis membre n’était pas directement associé à cette œuvre jusqu’à l’hiver dernier. Il y a eu un basculement à dater de Pessah. Désormais, nous centralisons la collecte et les versements ». Une caisse liée à l’institution a en effet été créée : celle du « Secours juif », une association ad hoc habilitée à recevoir des dons caritatifs (contrairement aux synagogues, dont ce n’est pas l’objet juridique). Cela permet de se mettre en parfaite conformité avec la loi. Mais les avantages de la formule sont multiples. D’abord, la campagne est désormais nationale, avec des spots radiophoniques, encarts publicitaires, affiches placardées un peu partout…

Les communautés ne sont plus seules et n’appellent plus les fidèles à la générosité en ordre dispersé. Le résultat a été immédiat : dès Pessah 2016, les dons ont doublé. 4 000 paniers d’une valeur de 52 euros ont été « achetés » par nos coreligionnaires en vue d’une attribution à des nécessiteux pour les aider à se nourrir pendant les jours de fête. D’autre part, lesdits nécessiteux étaient identifiés et le restent par les présidents de synagogues. Mais quid de ceux qui préfèrent conserver l’anonymat ?

Dorénavant, ils peuvent s’adresser directement au « Secours juif » sans passer par l’échelon local. Même raisonnement s’agissant des donateurs. Ceux qui n’appartiennent pas à une communauté consistoriale ont la possibilité de souscrire auprès du Consistoire.

Enfin, l’institution obtient une visibilité sur le plan de la tsedaka, inexistante jusqu’alors, qui autorise des évaluations centralisées et de meilleurs rapports avec l’ensemble des acteurs concernés.