Colloque Gardiens de la Vie à l’Institut de France

À l’occasion du vingtième anniversaire de l’inauguration de la Clairière des Gardiens de la Vie qui a eu lieu le 2 novembre 1997 à Thonon-les- Bains, un colloque organisé à l’Institut de France s’est tenu le 11 décembre dernier, mettant en lumière l’action de l’Association française pour l’Hommage de la Communauté juive de France aux Gardiens de la Vie.

Ce fut l’occasion de rappeler le rôle de ces héros qui, sous l’Occupation, sauvèrent des Juifs au péril de leur existence.

Les nombreux participants au colloque furent accueillis par le secrétaire perpétuel de l’Institut, Jean-Robert Pitte.

Le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia a introduit la soirée avant de laisser la parole à Joël Mergui, co-président d’honneur avec lui de l’association des Gardiens de la Vie dont il a salué la création par Jean Kahn, notamment.

Jean-Bernard Lemmel, actuel président de l’association des Gardiens de la Vie a rappelé son action. Une association qui ne substitue par à Yad Vashem mais qui complète en quelque sorte son travail, un Juif ne pouvant recevoir le titre de Justes parmi les Nations.

Le maire de Thonon-les-Bains, Jean Denais, a ensuite pris la parole pour rappeler qu’il y a vingt ans avait lieu dans sa ville l’inauguration de la Clairière des Justes, au Mémorial national de Thonon par l’association Les Gardiens de la Vie. Le 12 novembre dernier, une cérémonie célébrait ce 20e anniversaire, que ce colloque a prolongé.

L’historien Bernard Delpal a par la suite évoqué les lieux de sauvetage des Juifs en France. Richard Prasquier est quant à lui revenu sur son rôle d’ancien président de Yad Vashem France.

Le président du Mémorial de la Shoah, Jacky Fredj, a ensuite rappelé le rôle de son institution dans la connaissance de l’action des Justes.

Elie Buzyn, rescapé des camps d’Auschwitz et de Buchenwald a fait part de son témoignage émouvant.

L’historienne Sandrine Szwarc a conclu le colloque, en évoquant le rôle de Simone Veil dans la reconnaissance par la Nation de l’action des Justes de France, symbolisé par la cérémonie de leur entrée au Panthéon.

À l’issue de ce colloque, plusieurs de ces héros de la Seconde guerre mondiale ont reçu le diplôme de l’association récompensant leur action, parmi lesquels Georges Loinger, Joseph Weil et les petits-enfants de Jean-Gabriel Darcos pour l’action de leur grand-père.