Chasseloup-Laubat : Commémoration de l’execution du groupe Manouchian

Le mercredi 20 février s’est déroulée en la synagogue Chasseloup-Laubat la cérémonie commémorant l’exécution du groupe Manouchian le 21 février 1944, ce groupe composé de 23 hommes, arméniens et juifs, tombés sous les balles allemandes.

Cette cérémonie, créée en 2011, a été organisée par l’Aumônerie Israélite des Armées et par l’Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants Arméniens, et a fourni l’occasion d’un hommage officiel en l’honneur des arméniens et des juifs morts pour la France.

On notait la présence de nombreuses personnalités des communautés arméniennes et juives de France, parmi lesquelles le Grand Rabbin Haim Korsia, Aumônier général israélite des armées,Antoine Bagdikian, président des Anciens Combattants et Résistants Arméniens, le Père Avedis Balekian, représentant Monseigneur Norvan Zakarian, Primat du Diocèse de l’Eglise apostolique arménienne de France, et Patrice Djololian, Président du Conseil Diocesain de l’Eglise apostolique arménienne de France. Le Consistoire était représenté par le Grand Rabbin Alain Goldman et par Philippe Meyer, vice-Président du Consistoire de Paris.

Après un mot d’accueil du Président de la communauté Claude Haddad, le Grand Rabbin Haim Korsia, accompagné de plusieurs aumôniers israélites des armées, a insisté sur l’importance du partage des mémoires et a rappelé la communauté de destins et de tragédies des juifs et des arméniens. Il a appelé à ne pas être complice du silence.

Le dernier survivant du groupe Manouchian, Arsène Tchakarian, était présent et a fait un témoignage poignant. Antoine Bagdikian a mis l’accent sur l’importance d’un rappel du passé et la nécessité d’un combat commun. Il a notamment déclaré que chaque arménien doit être touché lorsqu’un juif est attaqué par l’antisémitisme, et que chaque juif doit être concerné par le génocide arménien.

Après la récitation des 23 noms du groupe morts pour la France, la cérémonie s’est achevée par la lecture de prières arméniennes et juives, ainsi que par la prière pour la République française. Au final, un très beau moment de solidarité dans le souvenir et la mémoire. 

Commémoration