Cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français

Plusieurs centaines de personnes ont assisté, dimanche 21 juillet, à Paris, à la cérémonie nationale « à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français », présidée par Kader Arif, Ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants, en présence des autorités civiles, militaires et religieuses. La cérémonie a commencé par les dépôts de gerbes, notamment par le Président du Consistoire Joël Mergui. Les prières ont ensuite été lues par le Grand Rabbin Olivier Kaufmann, Directeur de l’Ecole rabbinique, avant que Roger Cukierman, Président du Crif, ne fasse son discours.


Enfin, le Ministre délégué chargé des Anciens combattants, Kader Arif, a rappelé dans son discours la responsabilité de « la France asservie » dans le crime commis à l’encontre des juifs lors de la grande rafle du Vél d’Hiv. Il a repris les propos que le Président de la République, François Hollande, avait prononcé lors de son discours le 22 juillet 2012 : « il ne peut y avoir, et il n’y aura pas, dans la République française, de mémoire perdue. » 

« Dire la vérité ce n’est pas seulement revenir sur le passé. Dire la vérité c’est aussi se saisir du présent et se montrer intraitable avec ceux qui nourrissent le racisme et l’antisémitisme »,a-t-il ensuite proclamé.


Il a rendu un hommage particulier aux « Justes parmi les nations », ces hommes et femmes qui ont porté secours à des juifs et qui ont permis de sauver de nombreuses vies, souvent au prix de leur propre existence. « Les Justes de France ont résisté avec pour seules armes leur conscience, leur cœur et leur humanité. Nous ne rendrons jamais assez hommage à leur courage et à leurs actions », a-t-il déclaré.


A la fin de son discours, le Ministre a convié l’assistance à « se souvenir pour ne pas oublier. Se souvenir pour éveiller les consciences citoyennes. Se souvenir pour qu’une telle barbarie ne se reproduise jamais. Se souvenir pour construire ensemble un avenir meilleur. Se souvenir pour se retrouver autour d’une mémoire partagée, dans un monde apaisé. »