Cérémonie à la mémoire des Martyrs de la Déportation

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Dimanche 21 septembre, en la Grande synagogue de La Victoire à Paris, a eu lieu la Cérémonie à la mémoire des Martyrs de la Déportation, en présence de nombreuses personnalités politiques, civiles, militaires et religieuses, parmi lesquelles Constance Rivière, représentant le Président de la République, Christiane Taubira, Garde des Sceaux et Harlem Désir, Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes.

 

© Alain Azria

Après l’allumage des 6 bougies symbolisant les 6 millions d’âmes victimes de la barbarie nazie, le Président du Consistoire, Joël Mergui, a, dans son allocution, dénoncé « les crapules antisémites et les djihadistes d’aujourd’hui [qui] ont en commun avec les Nazis d’hier le sang des innocents ».« Attaquer les juifs aujourd’hui, c’est attaquer l’Europe dans sa dimension plurielle et remettre en cause la part juive de son identité » a poursuivi le Président du Consistoire et conclu en ses termes : « Je crois en vous, juifs de France, pour continuer de faire vivre la flamme éternelle du judaïsme, Am Israel ‘Hai ».  

A la tribune, le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, a rappelé la sensibilité de la communauté juive à l’égard de la souffrance des autres et appelé à agir pour venir en aide aux Chrétiens d’Orient notamment, citant une injonction du Lévitique : « Tu ne resteras pas insensible devant le sang de ton prochain » (XIX, 16).« S’il est une chose, une seule chose que la Shoah nous a apprise, c’est que le mal existe, qu’il est humain, sinon banal, et qu’il revient à l’homme, et à l’homme seul, avec sa foi et son espérance, de le combattre » a-t-il conclu.



© Erez Lichtfeld
  

© Alain Azria
Après le témoignage poignant de Gabriel Benichou, ancien déporté, et la sortie de la Torah, Adolphe Attia, ‘Hazan de la Victoire a récité El Malé Rahamim. Le Rabbin de la Synagogue, Moshé Sebbag, a ensuite sonné le Chofar et le Grand Rabbin Olivier Kauffmann lu le Kaddish aux côtés de rescapés. Le Grand Rabbin de Paris, Michel Gugenheim a lu la prière pour les Déportés, et déploré qu’ « un nouveau pas ait été franchi […] qui vise à assimiler Juifs et nazis et à taxer de génocide, le combat, qu’à son corps défendant, Israël doit mener pour sa propre survie », avant que le Rabbin Moshé Sebbag, ne clôture la cérémonie par les prières pour la République française et l’Etat d’Israël.
  
 

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