Divorce

QUAND L’HARMONIE N’EST PLUS AU RENDEZ-VOUS

Malheureusement de plus en plus fréquent, le divorce est une réalité douloureuse que la Torah prend en compte avec gravité.

Elle en encadre la procédure avec lucidité et dignité, dans le respect des personnes.

Peut-on divorcer uniquement civilement ?

La Torah reconnaît le droit au divorce pour un couple qui ne souhaite plus vivre ensemble.

Toutefois, le divorce civil ne suffit pas à rompre, du point de vue de la loi juive, le lien conjugal. 

En d’autres termes, même si un couple est divorcé civilement et vit séparé, il demeure, selon la Torah, toujours marié. Seul le guet – acte de divorce rédigé et remis selon les règles halakhiques – peut mettre fin à ce lien spirituel et juridique.

Quelles sont les conséquences de ne pas divorcer religieusement ?

Si une femme même divorcée civilement fréquente un autre homme sans avoir obtenu le guet, elle transgresse une interdiction fondamentale de la Torah. 

Pire encore, les enfants issus de cette nouvelle union seraient, selon la Halakha, dans une situation d’irrégularité matrimoniale grave, et pourraient ne jamais être autorisés à se marier dans un cadre halakhique.

Il est important de noter qu’il existe des situations où l’union requiert le guet, alors même qu’il n’y a pas eu de mariage.

Comment procéder ?

Il est essentiel de prendre contact dès les premières démarches de séparation avec le Beth-Din (tribunal rabbinique).

Cette démarche est vivement recommandée à chacun des deux conjoints.

Le Beth-Din offre un accompagnement religieux et juridique (médiation), en amont du divorce civil, avec l’espoir d’une réconciliation ou tout du moins d’assurer une séparation respectueuse, apaisée, et conforme à la loi juive. Ce soutien permet d’éviter des souffrances inutiles et de préserver, dans la mesure du possible, l’équilibre des enfants.

En quoi consiste le divorce religieux ?

Bien que le mariage soit proposé comme un idéal de vie dès les premiers chapitres de la Torah, celle-ci envisage le cas de la séparation si l’harmonie n’est plus au rendez-vous. Pour rompre un mariage religieux, il faut impérativement procéder à une cérémonie religieuse.

 

Il s’agit d’une cérémonie encadrée par le Beth-Din (Tribunal Rabbinique), au cours de laquelle l’époux remet officiellement à son épouse un acte de divorce (guet) rédigé selon les règles millénaires de la Halakha.

Cette procédure marque la rupture définitive du lien conjugal du point de vue de la Torah.

En France, elle peut être finalisée même avant le prononcé du divorce civil, à la réserve près qu’aucune attestation religieuse n’est délivrée tant que le jugement civil n’est pas définitif. Ainsi, il n’est pas possible de se remarier religieusement avant le divorce civil. Mais, de toute façon, il n’est pas permis de se marier religieusement avant le mariage civil.

Très important: le Beth Din  invite et encourage vivement tous les couples concernés à privilégier cette démarche d’anticipation du divorce religieux sur le civil.

Il est enfin à noter que dans les situations où le mari, déjà divorcé civilement, refuserait de coopérer, la jurisprudence française permet à son ex-épouse de l’assigner, et de le faire condamner à des dommages-intérêts très significatifs.

Le divorce en pratique

Pour que le dossier du guet soit ouvert, il faut produire :

Les pièces justificatives des deux époux
La kétouba (acte de mariage religieux)
Le livret
de famille
Deux photos d’identité

Vous avez perdu votre kétouba ?

Si vous vous êtes mariés dans une synagogue du Consistoire de Paris et que vous avez égaré votre Kétouba, nous pouvons vous délivrer un certificat de mariage religieux sur présentation du livret de famille.  Vous devez également saisir le Service du Statut personnel afin que soit établie une Kétouba de remplacement.

Quel soutien propose le Consistoire ? 

Le Consistoire a créé une cellule de soutien psychologique. Si au final on n’arrive plus à vivre ensemble, mieux vaut se séparer. L’objectif est de le faire en limitant les tensions. Pourquoi se déchirer jusqu’à la haine ? Comment protéger les enfants ? Comment retrouver confiance en soi ? Comment rebondir dans la vie pour réussir une nouvelle histoire ? Depuis février 2000, le Consistoire de Paris propose aux couples qui divorcent religieusement un accompagnement psychologique, avant, pendant et après la procédure. Trois psychothérapeutes  sont disponibles le mardi matin pour 3 séances gratuites.

 

Le Tribunal Rabbinique de Paris fait de la médiation familiale un préalable obligatoire à toute demande en divorce

Service Divorces : 01 40 82 26 80 – divorces@consistoire.org

Cellule d’Aide et de Soutien Psychologique

Michelle Bergheimer : 06 03 62 34 47

Paul Sillam : 06 60 20 22 78

Magali Taïeb-Cohen : 06 11 54 16 88