Diner républicain annuel des communautés juives du Val de Marne

Mercredi 13 novembre avait lieu dans le cadre magnifique de la mairie de Saint-Maur-des-Fossés, le traditionnel rendez-vous annuel du Conseil des Communautés Juives du Val-de-Marne (CCJ 94), organisé sous l’égide des « Journées du Consistoire » en présence de la quasi-totalité des communautés et associations du département représentées par leurs dirigeants au grand complet, invités par les maîtres de céans, Gérard Uzan, président du CCJ 94 et Michel Dluto, président de la communauté ACIP de Saint-Maur / la Varenne.

Sous la houlette bienveillante du maître des lieux, Sylvain Berrios, maire de Saint-Maur-des-Fossés, et sous la présidence d’honneur du nouveau Préfet fraîchement nommé, Raymond le Deun, et du Président du Consistoire, Joël Mergui, cette soirée réunit également de nombreux élus, attablés avec les présidents, administrateurs et rabbins de communautés : maires, conseillers municipaux, parlementaires, chefs de la police, ainsi que l’ensemble du corps préfectoral, mais aussi, un certain nombre de représentants des cultes chrétien et musulman.

M. le Préfet Raymond Le Deun, M. Gérard Uzan, M. Joël Mergui

La 18ème édition de ce diner républicain fut marquée par la communication à la tribune de l’invité d’honneur, le célèbre historien, André Kaspi, au demeurant adjoint de Saint-Maur, qui dressa un portrait saisissant du grand historien Jules Isaac, qui, après la seconde guerre mondiale et la Shoah, au cours de laquelle sa famille paya un lourd tribut, posa les premiers fondements du rapprochement judéo-chrétien.

Le président du CRIF, Francis Kalifat, fit un rappel statistique alarmant sur la montée des actes antisémites au cours de l’année passée en attirant l’attention sur cette frange de la communauté juive de France qui s’interroge sur son avenir en France, alors qu’à l’inverse, Joël Mergui, président des Consistoires, quelques semaines à peine après l’inauguration de son Centre Européen du Judaïsme, énonçait les raisons d’espérer en s’appuyant sur la richesse et la vitalité du judaïsme organisé et sur la confiance que les Juifs peuvent placer dans l’action des pouvoirs publics pour garantir la liberté de culte et lutter contre toutes les formes d’antisémitisme.

En l’absence du président du FSJU, Ariel Goldmann, représenté par son directeur général, Richard Odier, et Jo Amar, directeur du développement associatif, un appel fut lancé aux communautés présentes pour qu’elles se mobilisent fortement en faveur de la campagne nationale de la Tsédaka, qui a lieu chaque année du 15 novembre au 15 décembre.

Lauréats du prix Paul Roitman 2019

Comme à l’accoutumée, ce grand rassemblement, où étaient présents également le grand rabbin de France, le grand rabbin de Paris et le vice-président du Consistoire, Elie Korchia, ainsi que le Secrétaire général, Marc Abensour, et les chefs de départements consistoriaux, fut l’occasion de décerner le Prix Paul Roitman z.ts.l, du nom de ce grand rabbin consistorial, qui s’illustra comme un acteur majeur du renouveau du judaïsme français d’après-guerre. Ce trophée à l’effigie de Paul Roitman fut remis par sa fille, Betty Roitman, à peine arrivée de Jérusalem, à Moïse Cohen, président d’honneur du Consistoire de Paris, et ancien président de la communauté de Saint-Maur/la Varenne pendant vingt ans, ainsi qu’à Simchar Felber, ancien responsable de l’OSM, qui s’est illustré notamment, pendant de longues années, dans le développement des oulpanim à travers toute la France.

 

En clôture de ce diner républicain, toute l’assistance se leva comme un seul homme pour entonner l’hymne national de la Marseillaise afin d’exprimer pleinement, s’il en était encore besoin, l’identification des Juifs de France aux valeurs et aux symboles de la nation.