25 novembre 2011 - 28 'hechvan 5772
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Shiva du Grand Rabbin de Paris

Rav David Messas zatsal

Synagogue des Tournelles

Jeudi 24 novembre 2011

 

 
 

Hier soir, jeudi 24 novembre, Le Consistoire de Paris a tenu à rendre hommage au Grand Rabbin de Paris, Rav David Messas zatsal, lors des Shiva qui se sont déroulées à la synagogue des Tournelles.

Plus de 1000 personnes sont venues témoigner leur attachement et honorer la mémoire du Grand Rabbin de Paris.

 
 
Les Administrateurs du Consistoire, les Rabbins, Présidents de communautés, salariés du Consistoire,
des fidèles des communautés des Tournelles, de Ahavat Shalom et plus généralement de l’ensemble des communautés d’Ile de France, se sont joints à la famille du Grand Rabbin David Messas zatsal.
 
     
 
En présence de personnalités officielles politiques et communautaires, parmi lesquelles le Maire de Paris Bertrand Delanoë, le Maire du 3ème arrondissement Pierre Aidenbaum, le Av Beth Din de Paris, Rav Jermiyahu M. Kohen, le Grand Rabbin du Consistoire de Paris Alain Goldmann, le Président du CRIF Richard Prasquier, du Rav Pevzner, de l’ensemble des administrateurs du Consistoire et des représentants des institutions religieuses et communautaires du judaïsme français.
 
       
 
La cérémonie a débuté par une lecture commune de tehilim (psaumes) suivi de l'Office de Maariv (soir) chantés par les Rabbins et Hazanim (cantor) du Consistoire.
 
       
 
Le Rabbin de la synagogue des Tournelles Yves Marciano a prononcé quelques paroles à la mémoire de Rav David Messas zatsal. Il a posé la question « Qu’est-ce qu’un Grand Rabbin ? » Est-ce un maître en Torah ? bien sûr mais pas seulement.
C’est surtout un « proche » de sa communauté, qui, par son humilité et sa disponibilité, est toujours à l’écoute de l’autre. Pour lui, chacun est important.
 
       
 
L’Ambassadeur d’Israël en France, SE Yossi Gal, a exprimé avec une très forte émotion ses sentiments vis-à-vis de celui qui l’a accueilli à son arrivée en France, dans sa synagogue de Ahavat Chalom, avec chaleur et bienveillance. « Rav David Messas zatsal est devenu mon rabbin, mon maître en Torah, comme un père pour moi, j’ai trouvé dans sa synagogue une seconde maison » a-t-il poursuivi.
 
 
Il a enfin rappelé l’amour viscéral pour Israël que David Messas soulignait, à chacune de ses interventions publiques. Il ne s’exprimait d’ailleurs avec l’Ambassadeur Yossi Gal qu’en hébreu.
 
       
 
Le Président des Communautés Juives marocaines, Serge Berdugo, a d’abord lu une lettre personnelle du Roi du Maroc, Mohammed VI, adressée à la famille de Rav David Messas zatsal, dans laquelle il a rappelé la fierté du Grand Rabbin pour ses origines et son héritage. Le Roi du Maroc a évoqué une des paroles de son père, Hassan II, exprimant sa fierté de voir un homme d’origine marocaine occuper la fonction de Grand Rabbin de Paris.
 
       
 
Le gendre de David Messas, David Gaon, qui a rencontré pour la première fois le Grand Rabbin à Genève, un jour de Simhat Torah, jour de joie s’il en est, remercie chaque jour l’Eternel de l’avoir fait entrer dans la famille de ce Grand Homme.
 
       
 
Pour Georges Berdugo, Président de la synagogue Ahavat Shalom, la communauté fondée par Le Grand Rabbin David Messas zatsal, l’expression « lechem chamayim », qui représente le travail totalement désintéressé, pour l’amour seul du Très-Haut, était ce qui caractérisait le mieux l’attitude et le comportement de David Messas.
 
       
 
Le Professeur Marc Zerbib, Président de la synagogue des Tournelles a évoqué l’optimisme, le rayonnement et la modestie de David Messas zatsal et la fierté qu’il éprouvait pour ses enfants.
 
       
 

Le Grand Rabbin d’Israël, Rav Shlomo Amar, profondément lié à la famille Messas, a prononcé un dvar torah dans lequel il a comparé David Messas à « plus qu’un berger pour sa communauté ». « C’est un constructeur infatigable, qui a révolutionné le judaïsme parisien». « C’est un homme qui parlait vrai, avec son cœur. Qui pourrait le remplacer ? ». « Ses paroles étaient douces et belles, mais également profondes ».

 
 
Le Grand Rabbin Amar a demandé au Président Mergui de tout mettre en oeuvre pour que la direction donnée par le Grand Rabbin Messas soit poursuivie. Il a souhaité que le Rav Ariel Messas perpétue le travail accompli par son père dans la synagogue Ahavat Shalom.
 
       
 
Le Grand Rabbin Joseph Haïm Sitruk a poursuivi en soulignant que « la vie d’un sage est plus importante que celle d’un roi, entre le pouvoir et l’Etre, l’Etre est plus important que le pouvoir. Mais Rav David Messas était et roi et sage ». « Plus les jours passent, plus le manque est cruel ».
 
       
 
Le Grand Rabbin René-Samuel Sirat pleure un maître, un collègue, un frère, un ami. Il avait invité, le jour de son enterrement, tous les rabbins à suivre un enseignement du Grand Rabbin d'Israel. Il suffisait de regarder Rabbi David pour voir en lui le fils de Rabbi Chalom Messas. Que son œuvre soit perpétuée par son fils Ariel dans le Beth Hamidrach.
 
       
 
Rabbi David Pinto a ensuite pris la parole : «Rabbi David est présent ce soir pour écouter nos paroles. Les tsadikim aiment écouter ce qu'ils ont fait. Mais plus encore, ils veulent savoir ce qui va advenir de ceux qu'ils aimaient. Leur souhait le plus cher est l'unité de la communauté, la solidarité.»
 
       
 
Puis le Grand Rabbin Michel Gugenheim, Directeur de l’Ecole Rabbinique de France : Rabbi David a quitté ce monde le lendemain de la paracha Hayé Sarah. Comme Abraham et Sarah, pour David Messas la vieillesse n'était pas un obstacle mais un tremplin. Le travail pour la communauté était sa raison de vivre, sa fontaine de jouvence. Il était constant dans sa foi, dans son amour des autres.
 
 

Maillon d'une lignée prestigieuse, il avait un sens aigu de la puissance du message de la Torah, ainsi que celui de la responsabilité.Il a constamment travaillé pour la reconnaissance et l'autorité du Beth Din de Paris.

 
       
 
Le Président du Consistoire Joël Mergui a exprimé le choc profond ressenti par toute la communauté juive de Paris et de France. « Il m’est difficile de de retourner travailler dans notre maison consistoriale sans lui ». « On a beaucoup parlé de son sourire mais il faut aussi parler de sa rigueur quand il sentait que les choses n'allaient pas dans la bonne direction ». « Il a été pendant toutes ces années le garant de notre Beth Din, de notre judaïsme, de notre halakha, de nos rabbins ».
 
 
« Nous partagions et portions ensemble ce projet communautaire. S’adressant aux administrateurs du Consistoire, aux Rabbins et aux présidents de communauté, il a ajouté : « Nous avons sur les épaules un héritage et le devoir de maintenir le cap ». « Comme l’a proposé le Grand Rabbin Metzger, le Beth Hamidrach portera désormais son nom ».
 
       
 
Le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, a ensuite cité le rabbi Raphael Berdugo qu'il fallait dire ses dettes à la personne disparue. « Le Grand Rabbin Messas a apporté à la communauté de Paris sa rigueur, à côté de son amour. Ses décisions étaient toujours en vue de maintenir l'unité. » « Il m'a aidé à découvrir le judaïsme sépharade ». Le Grand Rabbin de France a rendu un long hommage à l’épouse du Grand Rabbin de Paris, Dolly Messas, sans qui son mari n’aurait pu trouver la force dont il a fait preuve au quotidien.
 
 
« L'amour qu'il a pu donner à toute la communauté, il l'a puisé auprès de son épouse et de ses enfants, que nous tous remercions. »
 
       
 
Emmanuel et Ariel Messas, ses deux fils, ont conclu cette soirée d’hommage par la lecture du message et dernier enseignement de leur père, rav David Messas, paru dans Actualité Juive, dans lequel il exprime sa vision d’un dirigeant communautaire en général et plus particulièrement d’un Grand Rabbin. Emmanuel a rappelé que son père s'est toujours attelé à rechercher le Chalom, à trouver des compromis sans compromission.
 
 
Le Rav Ariel Messas a remercié chaleureusement le Président du Consistoire pour l'aide et le soutien sans faille qu'il a démontré auprès de la famille Messas lors de ce douloureux évènement. Il a conclu en remerciant également toute la communauté présente, d'être venue si nombreuse pour rendre un dernier hommage à son père.
 
     
   
     
  © Alain Azria / Axel Perez / David Cohen - Memories Studio  
 

 

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