6 JANVIER 2011 - 1 CHEVAT 5771 Si vous ne visualisez pas correctement cette page cliquez ici
 
 
La radicalité s'installe, avec ses discours simplistes

Interview

Deux ans après son entrée en fonction, le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, nous livre sa vision de l'année 2011. Il nous éclaire sur les réponses que la religion juive peut apporter aux défis posés par notre société et porte un regard pragmatique sur la situation en Israël.

LE FIGARO.- L'année 2010 aura confirmé un sentiment d'incertitude dans les sociétés occidentales, créant une sorte de désillusion face à une sortie de crise plus longue que prévue. Quelles leçons tirez-vous de ce passage d'une société de la certitude à la société de l'incertitude ?

Gilles BERNHEIM. - Les certitudes sont rassurantes, mais elles présentent le danger d'endormir la vigilance et, en matière économique, à encourager une course déraisonnable à la consommation. Je veux faire une distinction entre certitudes et connaissances. Si je me méfie des premières, les secondes sont le socle nécessaire à l'épanouissement des individus et des sociétés et seront toujours un rempart contre la barbarie. Quant aux incertitudes, elles inquiètent et peuvent offrir des occasions dangereuses à des tribuns fanatiques. Mais elles font aussi réfléchir et favorisent une plus grande ouverture à autrui. La tradition talmudique accorde à la notion de doute une valeur quasi spirituelle. Elle pose comme possible le fait que l'autre a partiellement raison, et qu'à deux, nous constituons une sorte de vérité à plusieurs facettes. Quant à ce qui m'indispose particulièrement dans une société de certitudes, c'est le repli sur soi et un certain sentiment de supériorité.

Quelles valeurs ou prises de conscience l'homme de religion que vous êtes, mais aussi le philosophe, retient-il comme prioritaires pour affronter l'année 2011 ?

J'observe que dans toutes les religions l'hospitalité est sacrée, mais qu'entre les religions, les lois de l'hospitalité sont souvent abolies, et c'est le rejet qui est sacré. Il nous faut dépasser les peurs invétérées pour permettre à la force de l'hospitalité d'irriguer la pratique du dialogue entre les religions. La création en novembre 2010 de la Conférence des responsables de culte en France, dont j'ai pris, avec d'autres, l'initiative, s'inscrit dans cet objectif.

Êtes-vous inquiet de l'évolution politique actuelle en Europe, où certains discours radicaux, d'extrême droite, bannis il y a encore dix ans, pourraient être normalisés au nom du pragmatisme ?

Oui. Dans plusieurs pays d'Europe, y compris le nôtre, sous l'effet d'une crise très dure, la tentation du repli sur soi est de plus en plus perceptible. La radicalité s'installe, avec ses discours simplistes. Il est vital pour notre conscience collective qu'avant l'échéance décisive de 2012, chacun retrouve deux vertus trop rares par les temps qui courent : le sens de la nuance et l'esprit de tolérance, qui est la claire conscience que les autres existent autant que soi.

Le résultat, c'est une immense inquiétude, une angoisse fondamentale. Le judaïsme peut apporter une réponse, mais à une condition : que la fraternité à l'égard du démuni et de l'étranger ne soit pas qu'un mot sur les frontons et qu'elle n'attende pas l'émotion pour s'éprouver comme un devoir. À cette condition, elle peut, je ne dis pas résoudre ces angoissantes difficultés, mais permettre de les vivre avec moins de souffrance et sans haine.

La montée des tensions sociales vous inquiète-t-elle à plus long terme ? La stabilité sociale et politique pourrait-elle être menacée ?

La stabilité peut signifier immobilisme et rigidité. En ce sens, ce n'est pas la stabilité qui est menacée, mais au contraire le mouvement, je veux dire l'élan de notre société, sa capacité d'aborder l'avenir. Pour une collectivité comme pour un individu, vivre, c'est accepter de renoncer, c'est surmonter ses rancunes, c'est être prêt à affronter le lendemain tel qu'il sera et non pas tel qu'on le rêve ou le redoute.

Quelle est la responsabilité particulière de la France en ce domaine ? Et de l'Europe ?

La responsabilité de la France, c'est de donner à tous ceux qui vivent sur son sol le sens des repères communs auxquels ils puissent non seulement se raccrocher mais s'identifier. Et sans prétendre donner à mon propos une tonalité trop directement politique, je dirai qu'il est temps que la République redevienne la chose publique, le bien commun dont personne n'est exclu et dont chacun à son niveau doit prendre soin.

Quant à l'Europe, sa responsabilité particulière, c'est d'accéder enfin à l'existence. Le fait même qu'il y ait, sur la scène du monde, une Union européenne, est en soi une magnifique victoire de la culture sur la nature : des pays séparés par leur histoire, leur langue, leurs guerres, ont réussi, en quelque sorte, à se vaincre eux-mêmes. Mais la démonstration est désormais faite qu'un marché commun et une monnaie unique ne suffisent pas à fonder une identité, ni même à forger une communauté de destin. Car, pour citer le Deutéronom, «l'homme ne se nourrit pas seulement de pain…».

Les religions établies en Europe peuvent-elles apporter des réponses ?

Les Européens de mon âge ont grandi avec un sentiment de sécurité inimaginable aujourd'hui : toujours plus de pouvoir d'achat, de santé, de confort, de loisirs. En même temps, le culturel s'appauvrissait, le spirituel s'étiolait. C'était le temps de La Complainte du progrès de Boris Vian et des Choses de Georges Perec. Toutes les religions enseignent que la richesse est une épreuve comme la pauvreté, et que l'être humain a d'autres valeurs que l'argent et d'autres obligations que boursières. Le judaïsme dit que le pire, pour un pauvre, est de n'avoir pas de quoi assister plus pauvre que lui : tant que l'homme est capable de don, il se maintient à niveau d'humanité.

L'islam radical a encore frappé très violemment récemment en Irak puis en Égypte contre des chrétiens. Comment combattre ceux qui tuent au nom de Dieu ?

Les musulmans qui se revendiquent de l'islam radical tuent aujourd'hui des chrétiens et surtout des musulmans. Dans chacune des branches de l'islam au nom desquelles des extrémistes se manifestent, il existe aussi des dirigeants modérés partisans du dialogue. L'exemple qui me vient à l'esprit est celui de l'ayatollah al-Sistani, chef spirituel des chiites d'Irak. Face aux appels à l'insurrection de l'extrémiste Moqtada al-Sadr, il condamne sans équivoque les violences intercommunautaires. En favorisant le dialogue interconfessionnel avec les dirigeants modérés de toutes les tendances de l'islam, les responsables spirituels des religions monothéistes contribuent à les conforter dans leur leadership et à marginaliser les fanatiques religieux. C'est peut-être ainsi que les hommes de foi, puisant aux sources de leurs traditions, peuvent, ici et ailleurs, le mieux contribuer à la paix entre les communautés.

Autre évolution notable en 2010, la fin de l'état de grâce pour le président Obama, alors que certains voyaient en lui un homme providentiel. Mais n'est-ce pas plutôt un signe d'affaiblissement du leadership américain ?

Aucun homme n'est providentiel. Ceux qui ont cru que le président Obama était d'essence surhumaine ne pouvaient qu'être déçus - quelles que soient par ailleurs ses immenses qualités, sans lesquelles il ne serait pas devenu président des États-Unis.

Mais cette déception, qui était inévitable, n'a pas nécessairement de rapport direct avec la fin de la suprématie américaine. L'Amérique a dominé le monde pendant cent ans. Le siècle nouveau est marqué par l'émergence des nouvelles puissances, au premier rang desquelles la Chine et l'Inde. C'est ainsi. Mais ne perdons pas de vue que cette loi de l'histoire, de l'économie et surtout de la démographie aboutit aussi à questionner notre modèle démocratique et à mettre en cause nos libertés face à un modèle autoritaire qui apparaîtrait aujourd'hui plus performant pour créer des richesses.

Le site WikiLeaks a révélé un certain cynisme diplomatique américain. Où est la vertu : dans le secret ou la transparence ?

Tout cela n'apprend rien et envenime les susceptibilités sans profit. On sait depuis toujours que la diplomatie dissimule ses sentiments et ses intentions. Les maîtres de la morale juive sont très attentifs aux conditions auxquelles on peut rapporter les mauvaises conduites ou les mauvais propos. On ne le peut que pour prévenir un dommage. Dans tous les autres cas, la médisance, même véridique, s'apparente au délit.

L'évolution des États-Unis a des conséquences directes sur la situation d'Israël. Comment percevez-vous cette dernière ?

La situation d'Israël, c'est au moins trois choses à considérer en même temps : les relations d'Israël avec les pays voisins et les Palestiniens, le refus par certains de la légitimité d'Israël à exister et la volonté iranienne de rayer Israël de la carte du monde. Les États-Unis, au-delà de tous les soubresauts et de tous les doutes, restent le premier allié d'Israël, et ce lien a la solidité des choses vraies. Mais sur les trois choses que je viens de citer, l'Europe et le reste du monde - dont la Chine et l'Inde - ont aussi un rôle à jouer. La menace nucléaire concerne le monde entier.

Pensez-vous vraiment qu'une paix sera possible en Terre sainte dans un avenir proche ? Cette perspective ne s'éloigne-t-elle pas d'année en année ?

J'aimerais que l'on entende vraiment ce que représente pour chacun d'entre nous, juifs de France et du monde, ce pays plus petit que la Bretagne, son identité juive, sa langue et sa démocratie. L'existence d'Israël est aujourd'hui nécessaire à notre dignité et à notre intégrité.

Et cette existence ne sera garantie que par la paix, qui viendra de la reconnaissance réciproque des souverainetés légitimes. Nous le savons bien : la paix ne naîtra pas d'effusions spectaculaires ni de réconciliations illusoires, mais du réalisme, du pragmatisme et de la déconstruction patiente de la mythologie de la haine. Pour ma part, je crois que c'est possible. C'est le vœu le plus ardent - avec celui de la libération de Guilad Shalit et de tous les otages détenus à travers le monde - que je forme en ce début de l'année civile 2011.

Par Jean-Marie Guénois

*Article paru dans le journal Le Figaro du 05.01.11

 
     
 
 
Les raisons d'un malentendu*

L'interrogation sur l'identité nationale affleure comme un malaise en France et dans de nombreux pays de l'Union européenne. D'autres ont analysé ce malaise, ses sous-entendus, ses multiples déterminants. Je souhaite examiner ici en quoi il brouille, aux yeux de certains Européens, la lecture de l'identité juive et de l'identité de la nation israélienne. Il me faut, pour cela, remonter à la seconde guerre mondiale et décrire trois profondes évolutions.

La première concerne l'Etat-nation, disqualifié par les deux grands conflits du XXe siècle au profit du projet d'une paix européenne et de l'union dans un espace commun surpassant, tous deux, les nations et leurs rivalités séculaires.

Elle instaure un nouvel ordre supranational, principalement juridique et économique en réaction à l'horreur de l'Etat criminel du nazisme et des régimes collaborateurs. Ce beau projet était porté, au départ, par des hommes issus de la Résistance, d'obédience socialiste et démocrate-chrétienne. Mais ce projet a été conçu et demeure sans identité européenne.

La deuxième évolution est une réaction à l'horreur de la Shoah et à la haine enracinée dans l'identité de l'Autre : l'extermination des juifs parce que juifs. Elle consiste à sublimer l'Autre et à en faire l'apologie, au nom du "Plus jamais ça". Celui qui est étranger, différent, voire susceptible de devenir un ennemi, est désormais pensé comme l'Autre, mais sans que sa place soit claire.

Celui qui rejette l'Autre rejette le genre humain, il peut même être amalgamé aux auteurs des crimes contre l'humanité. Nous sommes tous devenus des Autres, dans une généralité indéfinie et anonyme où l'individualisme est la seule chose partagée et où tout se vaut parce que tout se vend.

Dans le même temps, sous le double effet de la construction européenne et de la mondialisation, le politique et le droit se sont affaiblis et se sont détournés de leur mission première : organiser le vivre-ensemble, maîtriser les tensions et les violences, à l'intérieur et hors des frontières. Nos sociétés européennes font désormais primer les droits sur les devoirs ; elles sont devenues individualistes.

Ces évolutions aboutissent à une Europe désireuse de dépasser les antagonismes culturels pour s'ouvrir au multiculturalisme, qui évacue la question de la relation à autrui, à l'étranger, au différent, mais qui est très souvent questionnée par des particularismes propres à des pays inquiets, chacun, pour son avenir.

Par son absence d'identité claire, l'Europe s'avère incapable de répondre à ces questions posées par autre chose que du consumérisme. Et elle n'a pu empêcher le retour du "nettoyage ethnique" à sa périphérie. A défaut d'assumer ses devoirs et de prendre ses responsabilités, elle ne peut proposer que des indignations compatissantes.

S'est ainsi installée la compassion pour les victimes, toutes causes confondues. La victime, c'est l'Autre en état de faiblesse, dans une identité amoindrie, en fait dans la seule identité qui soit compatible avec la place peu claire, mal définie qui lui est attribuée. En oubliant que, comme le disait déjà Hannah Arendt, "la compassion sans justice est l'un des complices les plus puissants du diable".

Israël a pris un chemin inverse, après avoir été longtemps victime, après avoir fécondé l'humanité à partir d'une identité si forte qu'elle a traversé l'histoire. Et après que les hommes partageant ses valeurs et ses idéaux ne sont pas intervenus pendant sa mise à mort. Il n'est pas inutile de rappeler que le nombre de juifs tués en Europe pendant la Shoah reste supérieur à la population juive d'Israël cette année. Israël fonde son Etat-nation au moment où l'Etat-nation est disqualifié en Europe. La guerre commence en Israël au moment où elle finit en Europe. Et Israël devient vainqueur, sans avoir d'autre issue.

Aujourd'hui, Israël est accusé de se conduire comme ses oppresseurs d'hier. Il est parfois qualifié d'Etat raciste, d'Etat nazi. Peut-être même, certains crieront un jour qu'Israël est un Etat antisémite. Une idéologie de la substitution est ainsi à l'oeuvre en Europe, après la théologie de la substitution avancée par la chrétienté pour s'auto-reconnaître comme le "vrai" Israël.

Dans cette lecture du monde, les non-juifs auraient tiré la leçon de l'histoire et se conduiraient désormais comme le "vrai" juif par la création de l'Europe, l'élévation au supranational, l'apologie de l'Autre et de l'universel. A contrario, le juif en Israël se comporterait comme l'Européen d'avant-guerre, ancré dans son Etat-nation.

L'idéologie de la substitution repose sur une contrefaçon de l'identité juive. Elle dévoie l'universalisme en un relativisme indifférent, dénué d'obligations réciproques, mais à qui la confrontation avec ce qui est différent est insupportable. Elle reprend, de façon irréfléchie et automatique, les clichés et les mensonges de la propagande anti-israélienne. Comme la réalité française, américaine, palestinienne ou chinoise, la réalité israélienne est loin d'être parfaite et ne doit être ni idéalisée, ni sanctuarisée. Pour autant, comme toute réalité étrangère, elle doit être pensée à partir d'elle-même et non à travers soi.

Comme l'écrivait Emmanuel Levinas, "il ne s'agit pas de penser ensemble moi et l'autre, mais d'être en face". Désormais, dans le cas particulier d'Israël, la pensée doit en premier lieu rejeter le prêt à injurier sorti des égouts de la haine - une haine que les juifs sont en droit d'attendre que l'Europe en proscrive à jamais les manifestations.

Pour un Européen, appréhender Israël suppose de rencontrer une réalité qui va à l'encontre de son cadre de référence. Seule une pensée libre peut à la fois délier et enrichir le présent des informations du passé et faire advenir "Ce qu'aucun oeil n'a jamais vu" (Isaïe 64, 3). Penser librement, cela commence par choisir ses mots, par résister aux automatismes, aux amalgames, aux syllogismes réducteurs et destructeurs.

Gilles Bernheim, Grand rabbin de France

*Article paru dans l'édition du journal Le Monde du 31.12.10

 
     
 
 

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Le top 10 des innovations de l'année en Israël

Malgré les bouleversements politiques, l'économie israélienne est en plein essor, les innovations sont importantes et rapides et la culture du pays remporte toutes sortes de concours.

2010 a été une année de contradictions, d'ouverture avec un tremblement de terre en Haïti en Janvier, où les travailleurs humanitaires israéliens se sont précipités pour fournir une assistance à ce pays en difficulté, gagner le respect du monde pour la vitesse et la portée de sa réponse, cette année se terminant avec Israël souffrant d'une catastrophe qui lui est propre, quand un incendie de forêt a ravagé la région nord du Carmel en Décembre.

Impossible d'éteindre les flammes, qui ont tué 44 personnes et détruit 12.500 hectares de certaines des plus vieilles forêts du pays; Israël a appelé à l'aide internationale, et a été ravi et heureux lorsque des pays de partout dans le monde ont envoyé des renforts pour lutter côte à côte avec les pompiers israéliens. Même de proches voisins comme la Turquie, la Jordanie, l'Egypte et l'Autorité palestinienne ont mis de côté leurs différences pour aider à éteindre les flammes.

En dépit de ses difficultés politiques, Israël continue de prospérer. D'autres pays sont encore en train d'essayer de sortir de la récession mondiale, mais l'économie israélienne a connu une croissance de plus en plus forte. En mai de cette année, Israël a rejoint la prestigieuse Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), tandis qu'à l'automne, le pays a donné le coup d'envoi de son programme spatial.

Les technologies qui transforment le monde

Cette croissance est poussée par une longue liste d'innovations passionnantes de l'industrie high-tech d'Israël et des développements technologiques, de la santé et l'environnement qui ont déjà commencé à transformer le monde. Ainsi, le système d'exploitation Kindle a été mis au point en Israël. D'autres avancées significatives révolutionnaires comprennent de nouvelles lunettes, des logiciels d'auto-guérison inventé par IBM Israël, un dispositif qui permet aux personnes gravement handicapées de communiquer , de surfer sur le net et même de diriger un fauteuil roulant en reniflant, des films interactifs, et des systèmes 3D de télévision - sans avoir besoin de lunettes.

Dans le domaine de la sécurité dans les aéroports, Israël a longtemps été considéré comme l'un des principaux acteurs avec des technologies comme WeCU et MagShoe. Cette année, après que les États-Unis aient présenté de nouvelles mesures de sécurité impopulaires, l'attention a été de plus en plus attirée par l'approche d'Israël de la sécurité d'aéroport efficace et alternative, qui se concentre sur les passagers, et non sur leurs bagages.

En matière de santé, des scientifiques israéliens ont fait une percée dans le développement d'un nouveau traitement qui peut tuer les cellules du VIH – ce qui offre d'énormes espoirs pour les malades. Les scientifiques ont également mis au point une nouvelle sonde d'intubation, une mousse antibruit à mettre dans les oreilles et un système d'imagerie révolutionnaire pour le diagnostic précoce des maladies cardio-vasculaires.

Alors qu’Israël a connu l'un des étés les plus chauds jamais enregistrés, avec une septième année de la sécheresse, il n'est pas surprenant que l'attention se porte en Israël sur les technologies propres et les énergies alternatives. De « Better Place », une infrastructure de voiture électrique qui naitra en Israël l'an prochain, à la High Tech de « BrightSource », une société israélienne solaire décrite par le président américain Barack Obama comme «un nouveau type révolutionnaire de centrale solaire", les entreprises israéliennes ont été à la pointe de l'évolution des technologies « vertes ».

Ce mois-ci, l'Organisation des Nations Unies s’est donné pour objectif une décennie de lutte contre la désertification, et un haut fonctionnaire de l'ONU l’a appelé «le plus grand défi environnemental de notre époque." Israël a été à la pointe de la lutte contre la désertification depuis des décennies. En effet, c’est le seul pays au monde qui réussi à réduire la taille de son désert. Comme l'un des plus grands spécialistes, Israël partage son expertise vitale avec les autres pays du monde.

Une destination dans le top 10

Ce fut aussi l'année où Israël a vu le plus grand nombre de touristes jamais enregistré en Terre Sainte. Le pays est en train de devenir reconnu comme une oasis culturelle, avec des restaurants de qualité, des vins excellents, de la musique, du théâtre, de l'art et des gens dansant de partout.

En Novembre, le guide Lonely Planet a classé Tel-Aviv comme la troisième ville au monde, en louant ses loisirs, ses divertissements et son centre culturel. National Geographic Magazine a nommé Tel-Aviv parmi l'une des villes du top 10 mondial des plages et l'a appelé «Miami beach sur la Méditerranée."

Sur le plan international, même si les pourparlers de paix peuvent avoir été décevants, dans la rue, Juifs et Arabes en Israël ont continué à faire de grands progrès dans l'apprentissage du vivre ensemble, avec des projets comme « les Chefs pour la Paix », « Comet », « Fenêtres de paix » et les « Rencontres interreligieuses ».

Et partout dans le monde, pas seulement en Haïti, les soignants humanitaires israéliens ont été là dans les moments de crise pour aider les personnes en détresse, de la Roumanie au Chili, au Congo et au Népal.

Pendant tout ce temps, une autre image apparait. Voici les histoires que vous avez choisies comme le top de l'année 2010.

1. Une pilule contraceptive pour les hommes

En Juin, une nouvelle technologie en cours d'élaboration par le biochimiste israélien, le professeur Haim Breitbart pourrait conduire à la création d'une nouvelle pilule contraceptive pour les hommes dans les cinq ans. L'histoire a balayé le monde Internet et les médias comme une tempête.

Le Pr Breitbart, de l'Université Bar Ilan, est un spécialiste de la fertilité et du sperme. Il a développé un certain nombre de nouveaux composés qui peuvent nuire à la capacité de reproduction du sperme sans affecter le désir sexuel masculin.

La nouvelle pilule, baptisée la pilule « Bright », a déjà été testée avec succès sur des modèles animaux. Le Pr Breitbart estime que la nouvelle pilule pourrait être efficace de un à trois mois, en fonction de la dose. Contrairement à la pilule féminine, la pilule masculine ne serait pas à prendre tous les jours.

2. Le traitement par le sel est comme une bouffée d'air frais

Après trois ans de recherche d'un père d'un traitement pour les infections de l'oreille de son fils, ce chercheur a fondé une chaîne de traitement par le sel en Israël, qui envisage maintenant l'ouverture de filiales aux Etats-Unis.

Jonathan Kestenbaum, un nouvel immigrant en Israël, Américain d'origine, s’est intéressé à ce traitement après avoir aidé à guérir son fils d’otites à répétition.

Il a créé l'Association israélienne « Chambre de Sel », et a aidé à conclure un accord avec la plus grande autorité de santé d'Israël, a ouvert les chambres de sel dans tout Israël, et va ouvrir des centres aux USA.

3. De meilleurs traitements par cellules souches

La thérapie par cellules souches pourrait bientôt être à la portée de millions de personnes après que des scientifiques israéliens aient fait une percée dans les méthodes de croissance et de culture des cellules souches embryonnaires en suspension.

En mai, des chercheurs de l’Hôpital Hadassah de Jérusalem ont fait d'importants progrès dans la fabrication de masse de traitements par cellules souches pour des maladies comme la maladie de Parkinson, le diabète et la dégénérescence maculaire au niveau de l’oeil.

Selon le professeur Benjamin Reubinoff, directeur du Centre de recherche de Hadassah sur les cellules souches embryonnaires, d’ici un an ou deux, les sociétés de High Tech pourront commencer les essais cliniques sur les humains.

4. Israël dans le top 10 des sociétés de sécurité d’aéroport

Personne ne se préoccupe de la sécurité autant que les Israéliens, donc il n'est pas surprenant que certaines des meilleures nouvelles technologies innovantes dans le monde de la sécurité d'aéroport soient en cours de développement en Israël.

Parmi les 10 principales technologies de sécurité des aéroports en cours de développement en Israël : « TraceSafe », qui offre une alternative au scanner corporel impopulaire; « WeCU », qui allie de la haute technologie avec la psychologie, jusqu’au stylo « Acro-PET », qui peut renifler s’il y a des traces de TATP, un composant majeur des détonateurs d'explosifs.

5. Est-ce la fin de l'iPhone?

Malheureusement Emblaze, la société qui a développé le nouveau « Première fois » un téléphone mobile, n’a pas eu le succès escompté, à la différence du iPhone de plus en plus populaire.

Le système, qui pour Emblaze devait surpasser tous les téléphones existants, a créé un buzz énorme dans la communauté technologique en raison de son impressionnante gamme de caractéristiques. Né et produit en Israël par environ 30 différentes compagnies israéliennes, Emblaze envisageait de conserver le produit en Israel et d'aider à fonder une industrie de téléphone portable en Israël à visée mondiale.

Mais en Juin, Emblaze a annoncé que le projet n’avait plus d’avenir en raison de retards dans les livraisons et la lenteur du développement.

6. Un nouveau traitement israélien tue les cellules du VIH

En Septembre, les scientifiques israëliens ont fait état d'une percée significative potentielle dans le traitement pour le VIH et le SIDA, quand ils ont annoncé qu'ils avaient créé un nouveau traitement qui pouvait détruire des cellules humaines infectées par le VIH sans endommager les cellules saines.

Quelques 33,4 millions de personnes à travers le monde sont porteuses du VIH. À ce jour, aucun traitement n'a réussi à complètement détruire les cellules infectées par le VIH, mais seulement à retarder le développement de la maladie et de la rendre plus facile à gérer.

Le nouveau traitement, mis au point par des scientifiques de l'Université hébraïque de Jérusalem, pousse les cellules du VIH à s'autodétruire, bloquant leur capacité à infecter de nouvelles cellules. Efficace dans des essais sur des cultures de cellules, Yissum, la société de transfert de technologie, recherche un partenaire commercial afin de financer les essais animaux et cliniques.

7. Le mannequin israélien Esti Ginzburg s’enrôle dans l'armée

Ayant déjà fait les gros titres en tant que top model international, Esti Ginzburg a fait encore plus sensation quand elle a décidé - à mi-carrière – de rejoindre l’armée israélienne.

Cette jeune femme de 20 ans de Tel Aviv a été modèle pour de grandes marques comme «Tommy Hilfiger », « Burberry » et « Pull & Bear ». Maintenant, elle a déjà accompli la moitié de son service militaire de deux ans et fait encore quelques photos de mode.

Son travail dans l'armée est de parler aux élèves du secondaire de leurs options possibles. Il est bien loin des séances de photos dans des endroits exotiques, mais pour Esti cela a été un choix évident. «C'est en accord avec les valeurs selon lesquelles j’ai grandi».

8. Le Kindle d’Amazon: une histoire Made-in-Israël

Les ingénieurs israéliens sont derrière certaines des plus importantes nouvelles technologies d'aujourd'hui , mais peu étaient au courant que le lecteur informatique Kindle d'Amazon a été largement développé dans le coeur du centre high-tech d'Israël à Herzliya.

Il y a quatre ans, Amazon a demandé à une équipe d'ingénieurs travaillant pour la division israélienne de Sun (qui a été acquis par Oracle l'an dernier), de développer une plate-forme Java personnalisée pour le logiciel Kindle.

L'équipe a travaillé avec Amazon Herzliya depuis plusieurs années pour développer un prototype, et quand ils ont été satisfaits, la fabrication a commencé. "Ils en ont d'abord commandé 100.000 pièces, et nous avons été franchement sceptiques qu'ils les vendent tous», affirme Eran Vanounou, directeur du bureau de développement Oracle à Herzliya. "Mais quand ils avaient tout vendu quelques mois plus tard, nous avons réalisé ce à quoi nous avons participé."

9. Les dix premieres technologies d'Israël qui transforment le Web

Le succès d'Israël dans le secteur de la technologie n'est pas un secret. Au fil des ans, le pays est devenu un des centres-clés de la recherche et le développement pour les entreprises multinationales comme Motorola, IBM et Google.

Quelque 3.000 start-ups ont été lancées en Israël, dont ICQ - racheté par AOL, et des sites comparatifs comme le site Shopping.com, qui a été acheté par eBay. Aujourd'hui, Israël est célèbre dans le monde entier comme une nation de start-up.

On peut notamment citer Answers.com, MediaMind, Incredimail, iMedix, Outbrain, Fixya et MyHeritage.

10. Israël se précipite à l'aide d'Haïti

Un jour après un tremblement de terre dévastateur en Haïti, qui a tué 230.000 personnes, et qui a pratiquement réduit à l’état de décombres la capitale du pays, 220 médecins israéliens et soignants humanitaires étaient déjà en route vers le pays assiégé.

Alors que bien des répliques sismiques continuaient de secouer le pays des Caraïbes, les équipes médicales israéliennes, les coopératives de recherche et de sauvetage, les travailleurs humanitaires, les psychologues et travailleurs sociaux arrivèrent à Haïti pour aider à l'organisation des secours.

En quelques jours, les Israéliens avaient mis en place un hôpital de campagne des plus sophistiqués en Haïti, en sauvant des centaines de vies et montrant l’exemple aux pays du monde occidental.

Depuis près d'un an, les experts israéliens sont toujours en Haïti, offrant une gamme de programmes d'aide importants, allant de l'éducation à la santé, la préparation aux catastrophes, et des conseils psychosociaux post-traumatiques.

(http://www.franceisrael.info/articles.php?id=546 traduit de www.israel21c.org)

 
     
 
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Le Président du Consistoire et les membres du Conseil du Consistoire ont été heureux d'apprendre la naissance de Néria, premier petit-fils du Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, et de son épouse, dans le foyer de leur fille Orit et de son mari Yonadav.

Ils félicitent également M. Sammy Gozlan et son épouse pour la naissance de leur petit-fils Idan Jonathan au foyer de Itsik et Judith Malka.

 
       
 
Félicitations à M. Charles Sulman, Vice Président du Consistoire Central pour sa nomination au grade d'Officier de la Légion d'Honneur.
 
       
 
C’est avec peine que nous avons appris le décès de la mère de M. Fanfan Sitruk.
Nous adressons à sa famille nos sincères condoléances.
 
       
 
 
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Bordeaux
Entrée
16h52
17h00
16h54
17h15
16h51
16h32
17h05
17h19
Sortie
18h06
18h08
18h04
18h23
17h59
17h45
18h13
18h28


Paracha Bo

Retrouvez la paracha de la semaine en français et en hébreu sur Sefarim.fr
à l'adresse : Pentateuque Exode ch.10, v.1

 

 
     
 


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