7 mai 2009 - 13 iyar 5769  
 

Un huis clos inquiétant

Jamais sans doute un groupe d’escrocs et de tueurs n’avait autant mérité d’être appelé « le gang des barbares ». Barbares, le sinistre Fofana et ses acolytes l’ont été au-delà de tout ce que l’imagination d’un auteur de polars de l’horreur aurait pu produire. Ce groupe de voyous a, en vérité, emprunté aux nazis leurs fantasmes, leurs délires et jusqu’à leurs méthodes.

Aujourd’hui traduits devant la justice républicaine, ces voyous de troisième type et ces lâches continuent de manifester en public leur arrogance et de hurler à la face de leurs juges leurs menaces. Et à la vérité, il nous importe peu qu’au terme de ce procès, ils aillent les uns et les autres – complices peu ou prou de l’horrible assassinat de notre frère Ilan Halimi - croupir pour le restant de leurs misérables jours au fond d’un cachot. Pourquoi les plaindrait-on ? Pourquoi manifesterions-nous à leur égard pitié ou compassion eux qui ont brutalisé, torturé, humilié et finalement assassiné de sang froid un jeune homme de 23 ans qui ne leur avait rien fait et dont le seul "crime" était d’être juif ? Pourquoi devrait-on évoquer à leur propos on ne sait quelle circonstances atténuantes ?

Nous pensons cependant que ce procès qui intéresse l’ensemble de la société française doit avoir une dimension pédagogique sur l’inquiétante évolution de l’antisémitisme dans notre pays. Si le procès n'avait pas eu lieu à huis clos, il aurait servi de leçon à ceux qui, ici et là, nourrissent en leur for intérieur, des pensées criminelles. Que le peuple apprenne et sache ce qui s’est passé : ainsi parle la Bible de situations de cette nature. Sans compter qu’une mère qui a perdu son fils a d’autres droits, plus réels et plus imprescriptibles encore, que ceux que pourrait avoir tel ou tel mineur égaré dans les couloirs du banditisme où se préparent les mauvais coups.

Ce procès aurait dû être celui de tous ceux qui continuent à semer la haine et à entretenir des climats de violence. Ce procès est certes celui d’un drame familial. Mais il n’est pas que cela : la preuve c’est que les nazillons qui se trouvent aujourd’hui au banc des accusés ont tenu expressément à ce que le martyr soit un juif et que leur projet imbécile était comme ils disent "de faire payer les juifs riches".

J’ajoute que ce n’est pas la seule communauté juive et ses diverses institutions qui se trouvent là privées du procès de l’antisémitisme dans notre pays. C’est l’ensemble de notre société qui avait là une occasion de réfléchir aux évolutions mortifères contre les juifs telles qu’elles se manifestent aujourd’hui en France, soixante ans après la Shoah.

Joël MERGUI

 
     
 

 

La période entre Pessah et Chavouot s’appelle le décompte du Omer puisque suivant la Torah il fallait compter sept semaines à partir du moment où l’on avait apporté la première gerbe de la moisson au Temple de Jérusalem le lendemain de Pessah (Lévitique 23, 15-16).

Cette période est devenue à partir de la deuxième moitié du 2ème siècle après J.C. un temps de deuil et de pénitence. Suivant les sources rabbiniques, le 33ème jour de l’Omer (Lag = 33) l’épidémie mortelle qui a tué 24000 élèves de Rabbi Akiva s’est arrêtée. En fait, il s’agirait plutôt d’une allusion à la révolte de Bar Kochba contre les Romains en 135 qui s’est terminée par un bain de sang et l’abandon d’un rêve d’autonomie politique. Rabbi Akiva, qui avait soutenu de son autorité morale la rébellion contre les occupants romains, a trouvé la mort avec nombre de ses disciples.

Depuis, la tradition a fixé que les trente-trois premiers jours de l’Omer seraient des jours de deuil où il est interdit de se marier, de se couper les cheveux, de se raser la barbe, d'écouter de la musique, etc. Le 33ème jour du Omer où « l’épidémie s’est arrêtée » est devenu un jour où l’on peut à nouveau se réjouir.

Une seconde tradition liée à Rabbi Shimon Bar Yohaï, disciple de Rabbi Akiva, viendra se greffer sur la première et la supplanter. Le 33ème jour du Omer est devenu, à partir du 16ème siècle, lorsque des juifs expulsés d’Espagne rejoignent la Terre d’Israël et s’installent en Galilée, le jour anniversaire de la mort de Shimon Bar Yohaï.

La tradition l’appelle la Hilloula de Rabbi Shimon Bar Yohaï. Le terme de Hilloula n’est attribué qu’aux grands maîtres qui sont vénérés comme des saints. Shimon Bar Yohaï est considéré comme l’auteur du livre du Zohar (livre de la Splendeur), ouvrage fondamental de la Kabbale que certains cercles religieux considèrent comme un livre saint au même rang que la Bible et le Talmud. Ecrit en araméen, le livre fut en fait rédigé au 13ème siècle par Moise de Léon qui, pour lui conférer une autorité, l’a attribué au grand maître du 2ème siècle. Le livre connut un succès fulgurant et le mouvement cabbalistique pris de l’ampleur. L’ouvrage s’ouvre par le récit de la mort de Shimon Bar Yohaï (le 33ème jour de l’Omer) qui réunit ses disciples autour de lui et leur révèle les secrets de la Torah. Ces secrets sont contenus dans le livre du Zohar.

La première mention de la Hilloula de Rabbi Shimon Bar Yohaï se trouve dans le livre Shaar haKavanot attribué à Rabbi Isaac Louria, de la fin du 16ème siècle. Ce n’est qu’au 18ème siècle que le 33ème jour du Omer devient une fête de plus en plus marquée par certains courants religieux. Les traditions se multiplient et se transportent dans les communautés juives du monde entier y compris les communautés d’Afrique du Nord qui vont particulièrement célèbrer ce jour.

 

La coutume la plus répandue est d’allumer des feux de joie pour rappeler que Shimon Bar Yohaï a transmis les secrets de la Torah qui est un feu qui brûle et réjouit. Elle est une lumière dans la nuit. On se rend en pèlerinage sur la tombe de Rabbi Shimon Bar Yohaï, située à Méron, petite bourgade de Galilée, à 15 km environ au nord-ouest du lac de Tibériade et à quelques kilomètres seulement de la ville de Safed, haut-lieu de la Kabbale.

Les festivités commencent la veille à midi où depuis 162 ans des milliers de fidèles vont chercher un rouleau de la Torah datant de l’expulsion d’Espagne et qui se trouve dans la synagogue d’Abouhav dans la veille ville de Safed. De là, ils processionnent jusqu’à Méron. Le soir, à l’apparition des étoiles, des centaines de feu sont allumés et les hassidim dansent en farandole jusqu’à l’aurore.

A partir de minuit et la journée du lendemain, on coupe pour la première fois les cheveux des garçons qui ont atteint l’âge de 3 ans.

Après avoir abattu rituellement un animal, les fidèles ont pour habitude de manger et de boire le plus près possible de la tombe et de lui faire des prières et des demandes. Certaines coutumes se mélangent à des pratiques plus ou moins superstitieuses que certains rabbins ne voient pas toujours d’un très bon œil.

 

Rabbi Shimon Bar Yohaï

Rabbi Shimon Bar Yohaï est l’un des hommes les plus remarquables qui aient jamais vécu, et il y en a très peu à qui les contemporains aussi bien que la postérité aient accordé autant de considération.

Dans Yérouchalmi on relève que Rabbi Akiva refusa de recevoir Rabbi Shimon parmi ses disciples, et qu’il ne l’a fait qu’après lui avoir fait passer un examen. Son père Yohaï était du coté de Romains pendant l’époque terrible des persécutions d’Adrien. C’est probablement la raison pour laquelle Rabbi Akiva refusa de prendre le jeune Rabbi Shimon parmi ses disciples. Mais celui-ci réussit tout de même à s’imposer, et fut, avec ses compagnons Rabbi José, Rabbi Meïr, Rabbi Yéhouda et Rabbi Néhemya, l’un des piliers de la Torah.

Contrairement à son père, Rabbi Shimon fut poursuivi par les Romains et condamné à mort, si bien qu’il dut se cacher, avec son fils Rabbi Eléazar, dans une caverne pendant treize ans et où il étudia la Torah.

Après la mort de l'empereur romain, les Sages envoyèrent une délégation à Rome et choisirent Rabbi Chimon bar Yo'hai pour la conduire. En arrivant à Rome, ils apprirent que la fille de l'Empereur romain était atteinte d'une grave maladie et que personne ne pouvait la guérir. Après quelques jours de traitement, la princesse fut guérie par Rabbi Chimon bar Yo'hai. L'Empereur désirant se montrer reconnaissant, lui proposa de choisir la chose la plus précieuse du trésor romain. Rabbi Chimon y trouva les décrets relatifs aux persécutions ordonnées contre les Juifs. Il les demanda en récompense de ses services. C'est ainsi qu'il réussi à écarter le danger qui planait sur les Juifs à cette époque.

Rabbi Chimon bar Yo'haï mourut à Mérone, un petit village près de Safed, en Israël. Nombreux sont ceux qui se rendent chaque année à Lag Baomer (le 18 Iyar), anniversaire de sa mort, en pèlerinage sur son tombeau, où ils allument des bougies et récitent des prières.

 

 
   

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Henri Meschonnic et sa traduction de la Bible

Par David BANON

 

Notre ami Henri Meschonnic est mort le 8 avril des suites d'une leucémie. C'était un homme gai, généreux et enthousiaste. De nombreuses études seront sans doute consacrées à son oeuvre de poète, de linguiste, d'essayiste. Dans l'article qui suit David Banon qui fut un de ses amis rend hommage à la mémoire du poète et se penche sur la traduction qu'il a faite ces dernières années du Pentateuque.

Au moment où l'on m'a annoncé la triste nouvelle du décès d'Henri Meschonnic, de nombreux souvenirs sont remontés à la mémoire. Et d'abord celui de notre première rencontre, le jour de ma soutenance. Des yeux mobiles et vifs qui cherchaient à aller au-delà de l'apparence pour sonder l'être, un sourire franc qui illuminait le visage, une tignasse à la Ben Gourion qui lui donnait un air de yéchiva bouher et cette voix douce mais non complaisante qui, telle un radar, détectait les lacunes du travail...

Avec les deux autres grosses pointures du monde académique, Emmanuel Levinas et George Steiner, ils m'avaient soumis à un feu nourri de questions pendant plus de quatre heures. J'essayais de me défendre de mon mieux. J'eus même l'audace d'émettre une critique. J'ai alors entendu Meschonnic souffler à Levinas la remarque suivante " ce jeunot veut nous apprendre notre métier. " Ce que j'ai qualifié d'audace était, en fait, de l'insouciance, voire de l'insolence. Je l'appris à mes dépens lorsque avec le temps j'ai découvert l'ampleur de l'oeuvre d'Henri Meschonnic. Une entreprise monumentale, pour une fois l'adjectif s'impose.

Linguiste hors pair, polyglotte, traducteur, essayiste redoutable, poète, philosophe et écrivain au sty- le alerte et inimitable, il était tout cela à la fois. Dans ce monde où règne le cloisonnement des spécialités, Meschonnic détonait par son aptitude à embrasser de multiples domaines des sciences humaines et à les maîtriser. Une sorte d'humaniste de la Renaissance. Il n'hésitait pas à se lancer dans des projets grandioses qui requièrent plus d'une vie. Ainsi sa traduction de la Bible.

Ce n'est pas une traduction-annexion. Celle qui transporte l'hébreu biblique vers le français, la langue d'arrivée, en effaçant tout ce qui caractérise la langue de départ. Ni celle du mouvement inverse, une traduction-calque, qui se donne comme l'effort d'amener l'hébreu au lecteur français au prix d'une violation de la langue française.

Meschonnic rejette dos-à-dos ces deux pôles de la traduction qui occultent le signifiant au détriment du signifié - envahissant tout, prenant toute la place. Il privilégie non pas une transposition de sens à sens ou une translation de langue à langue, mais un rapport. " Non plus un transport, mais un rapport(1). " qui conduit à un décentrement textuel et culturel accordant le primat non pas à l'étymologisme ou à la signification mais à la poétique dans le sens de fonctionnement du texte : à l'architecture des versets, à leur structuration, à leur signifiance tout en faisant passer dans le français des tour[nure]s de l'hébreu.

Pour ce faire, il ne traduit pas le sens des mots. Il ne prend pas le parti du signe qui est duel, binaire, discontinu. Il ne traduit pas chaque mot selon son sens. Un après l'autre. Ni même un verset après l'autre. Il adopte le parti pris du discours, du texte, de l'ensemble, du continu. Car la Bible est un ensemble, un livre unique, et elle gagne à être éprouvée comme tel.

On l'aura compris, ce n'est pas une traduction littérale. Une version mot-à mot. Ou selon le néologisme créé par Meschonnic une traduction qui “motamotise”(2). Il dépasse, cela va sans dire, le choix qui s'offrait aux scolastiques et qui les a divisés : ni ad verbum, ni ad sensum. Ni les mots, ni le sens. Là, l'unité du langage n'est pas le mot-fût-il reconduit à sa racine et aux indications fournies par ses dérivations au sein d'autres passages-mais le verset qui est plus qu'une partie du discours ou une lexie. “L'unité du langage dans la Bible c'est le verset. C'est dire qu'elle n'est pas grammaticale. Ce n'est pas la phrase, c'est le verset et le verset est une unité rythmique.(3)” D'ailleurs verset se dit, en hébreu, passouq qui signifie “coupé”. L'accent ou ta'am qui marque la fin du verset s'appelle sof passouq, fin de verset. Le rythme est donc bien ici l'organisateur du discours, du texte. C'est pourquoi cette traduction “donne à entendre l'hébreu du poème et le poème de l'hébreu(4)”. En quoi faisant ? “En rendant le texte massorétique scrupuleusement” C'est-à-dire “rythmiquement, syntaxiquement, prosodiquement ( 5)“. Au demeurant, cette restitution désacralise le texte biblique, le “débondieuse”, (encore un néologisme de Meschonnic). “Débondieuser n'est pas un sacrilège… c'est peut-être même plutôt rendre leur force à ces textes”(6). Par le biais de la rythmique.

C'est un système extrêmement codifié, hiérarchisé, d'accents disjonctifs /conjonctifs. Le jeu de ces accents, appelés té'amim -gustèmes ou rythmèmes-peut ramasser des termes dont le rapprochement est un élément du sens, comme la séparation est un élément de leur sens.

Le trait de génie de Meschonnic est d'avoir rendu la complexité de ce système rythmique, qu'on limite faussement à la cantilation, par des blancs internes au verset. De l'avoir matérialisé par la typographie. D'avoir recréé par les blancs, les silences du texte, sa respiration, et le rythme qu'on lui imprime pour organiser la lecture publique. Et, par là même, d'avoir dégagé les unités logiques et sémantiques du verset. Avec la césure (le atnah : la pause) qui partage le verset en deux parties pouvant être égales ou inégales. Césure marquée par un alinéa intérieur au verset. Ce sont donc les blancs qui jouent le rôle de ponctuation. Qui restituent ce que le poète et bibliste Gerard Manley Hopkins appelle “le mouvement de la parole dans l'écriture”. Qui marquent les pauses, balisent la lecture et conduisent déjà sur la route du sens.

La typographie visualise l'oralité. Dimension juive par excellence de la Bible appelée miqra : lecture. Ou mieux énonciation. Effectuée par un sujet vivant, présent. Elle est à distinguer, par conséquent, du récit et de l'énoncé qui éliminent le sujet. Comme si elle cherchait à obliger le lecteur à lire le texte à voix haute. Ce récitatif est la trace d'une oralité première que Meschonnic souligne avec insistance. L'énonciation ou récitatif est une poétique-c'est-à-dire une modalité de fonctionnement du texte hébreu.

Et Meschonnic n'est pas seulement attentif à ce système qu'il est le premier et le seul à intégrer à la traduction. Il ne néglige aucun détail du texte massorétique. C'est ainsi qu'il rend tous les " et/vé " qui sont généralement escamotés, non seulement parce qu'ils sont logiques ou grammaticaux, mais surtout, parce qu'ils sont rythmiques. De même que les expressions idiomatiques. Et les temps auxquels il veille soigneusement. Plus exactement les aspects : l'accompli, l'inaccompli et le participe présent qui sont les "temps" de l'hébreu biblique. Sans oublier les valeurs des mots : les significations qu'ils acquièrent dans leurs différents contextes.

Malgré ses dénégations et sa volonté de se tenir à distance de l'exégèse rabbinique et de l'herméneutique en général, dénégations qu'il ne cessait de répéter dans sa correspondance, il utilisait très judicieusement les commentaires de Rachi pour la sémantique et ceux d'Abraham Ibn Ezra pour la syntaxe. Ses notes y renvoient à chaque difficulté.

Pour toutes ces raisons, nous sommes reconnaissants à Henri Meschonnic d'avoir ouvert la brèche afin de faire entendre dans le monde académique le signifiant juif qui en a été excommunié. Nous sommes un certain nombre à nous y être engouffrés en essayant de poursuivre la tâche...avec nos moyens.
Puissions-nous être à la hauteur.

(1) Jona et le signifiant errant, Gallimard,
Paris, 1981, p.38
(2) Gloires. Traduction des Psaumes, DDB,
Paris, 2001, p.18 ; voir aussi Un coup de Bible
dans la philosophie, op. cit., p.175.
(3) Un coup de Bible dans la philosophie, op.
cit., p.237
(4) Gloires, p.42
(5) Gloires, p.38
(6) Gloires, p. 20

 

 
  * Extrait du N°289 - Avril 2009  
 
     

 

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Pentateuque Lévitique ch. 21, v. 1, (Emor)

 
     
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