27 avril 2009 - 3 Iyar 5769  
     
 

L’éternité d’Israël

Ce jour anniversaire de l’indépendance de l’Etat d’Israël constitue pour nous avant tout un jour de réjouissances : nous pouvons clamer haut et fort dans tout lieu du monde où vivent des coreligionnaires : am Israël haï , le peuple d’Israël est vivant. Nous poursuivons notre chemin, plus présents que jamais à l’histoire des hommes ; nous faisons face, après la Shoah, quels que puissent être les projets qu’à nouveau fomentent contre nous tel ou tel de nos ennemis et les campagnes d’antisémitisme qui ont malheureusement retrouvé des couleurs un peu partout. Nous nous maintenons et c’est pourquoi nous exprimons en ce jour anniversaire au maître suprême de nos destinées gratitude et remerciements pour nous avoir conservés vivants jusqu’à ce jour.

61 ans : pour un homme c’est certes l’âge de ce que nos Sages ont appelé dans le Traité des Pères la période de la vieillesse, celle de la compréhension, de la sagesse ou de l’intelligence. Epoque où sans doute l’homme adulte en vient à se poser des questions fondamentales. Pour une nation c’est au contraire la prime jeunesse, celle de l’effort et des projets, celle du courage et de la résolution. Cette jeunesse, c’est celle que manifeste jour après jour la démocratie israélienne certes turbulente mais aussi créative, inventive, ouverte, pleine d’initiatives et d’effervescences intellectuelles dans tous les domaines. Qui peut douter que c’est en Israël et pas ailleurs que se fondent aujourd’hui et se mettent en place les nouvelles forces qui, demain, donneront au judaïsme dynamisme, puissance et renouveau. Qui peut douter qu’Israël est aujourd’hui le laboratoire du judaïsme de demain, ancré tout à la fois dans les ressources de la tradition et dans les promesses de la modernité ?

« C’est de Sion que sortira la Loi » disent nos textes sacrés. Cela est aujourd’hui une réalité concrète que nul ne peut raisonnablement contester. Imagine-t-on un instant ce que serait aujourd’hui l’état du judaïsme et celui des différentes diasporas si, à Dieu ne plaise, l’Etat d’Israël n’existait pas ou s’il venait à être menacé ?

Redisons ici en cette heureuse occasion que l’Etat d’Israël a une fois pour toutes « décolonisé » l’être juif, qu’il lui a donné fierté et espérance, qu’il a renouvelé en profondeur ses penseurs, ses philosophes et ses maîtres, ses yéchivot et ses maisons d’étude, ses sources d’inspiration, ses repères, ses références et ses enracinements.

Il lui reste certes à parvenir avec ses voisins et singulièrement avec les Palestiniens à la paix. Mais qui s’y est, jusqu’à nos jours, résolument opposé si ce n’est la partie palestinienne ? Qui a saboté méthodiquement, jour après jour, les efforts et les sacrifices consentis par Israël si ce n’est l’aile radicale des Palestiniens qui a déclenché intifada, prises d’otages et terrorisme urbain ?

Nous célébrons Yom Haatzmaout cette année aux lendemains de la mascarade anti-israélienne qui s’est déroulée à Genève. On a ainsi autorisé, dans un cadre de l’ONU, le chef de l’Etat iranien à renouveler ses menaces contre l’Etat d’Israël, comme s’il s’agissait de quelque chose de naturel et d’ordinaire. Un observateur français écrivait l’autre jour que « le machin ONU fabrique des machines en l’occurrence infernales ». Citons ce qu’écrit à ce propos dans L’Express M. Christophe Barbier : « Ce n’est pas de la vaisselle que l’on a cassé lors de la pantalonnade de Genève : c’est le trésor offert au monde par la France, il y a deux cent vingt ans – les droits de l’homme – qui a été souillé ».

Mais nous voulons affirmer ici que nous avons confiance dans les forces d’Israël et en ses leaders politiques, religieux et militaires. Nous avons surtout confiance dans la Providence divine qu’ont souvent invoquée nos pères et les pères de nos pères. Comme eux, nous professons, selon la parole d’un de nos prophètes, que l’éternité d’Israël « ne saurait mentir » ( Netzah Israël lo yechaker)

Hag saméah.

Joël Mergui

 
     
     
   
     
   

 

 

     
   
     
 

 

Cérémonie de commémoration de Yom Hashoah à la synagogue de la place des Vosges

La cérémonie de commémoration de Yom Hashoah organisée par le Consistoire de Paris et la communauté de la place des Vosges, et en tout premier lieu le Rabbin M. Olivier Kaufmann, M. Chlewicki le Président, et Milo Adoner, s’est déroulée dans une synagogue Charles Liche totalement remplie pour l’occasion. On a pu noter la présence de messieurs les Maires du III et du Ier arrondissement, de Mrs les Imams dont l'imam de Drancy, de Jacky Fredj du Mémorial de la Shoah.

Chacune des nombreuses personnes présentes a ressenti et partagé non seulement une émotion très forte mais aussi le sentiment que chacun est porteur du devoir de veiller à garder vivace le souvenir et à le transmettre. Après l'entrée des porte-drapeaux, Adon Olam par les choeurs, le Ministre-Officiant M. Adolphe Attia, Ministre-Officiant de la synagogue de la Victoire a récité le Psaume 130.

Dans son intervention, le Président du Consistoire Central de France Joël Mergui est revenu sur ce troublant hasard du calendrier qui a voulu que le jour de Yom HaShoah, un négationniste, un antisémite ait pu avoir accès à la tribune des Nations Unies, triste jour où fut ainsi « officialisée la banalisation du négationnisme ». S'adressant aux enfants qui ont le triste privilège de pouvoir encore entendre le récit de la bouche des survivants, M. Joël Mergui attira l'attention de chacune des personnes présentes non seulement sur la nécessité impérieuse de transmettre la Mémoire mais aussi de transmettre le judaïsme, ce qu'il appela le « devoir d'avenir ». Reprendre contact avec son identité juive, retrouver le chemin de la synagogue, étudier tout ce qui a fait la richesse et la pérennité du judaïsme, telle est la réponse la plus importante à donner à tous les détracteurs. Les synagogues doivent vivre non seulement lors de moments exceptionnels, mais se remplir également lors des Fêtes, des Chabbat. Il est de notre responsabilité de continuer à construire la vie juive et à en être fier. Puis il conclut en parlant de la Terre d'Israël et de sa centralité essentielle pour le judaïsme contemporain. Des propos destinés à faire prendre conscience du rôle essentiel de chaque homme, de chaque femme, de chaque enfant dans la longue chaîne de notre histoire.

Les enfants ont l'un après l'autre lu des morceaux de « La photo déchirée » de Francine Christophe où revenaient les mots « nous sommes une poignée d'enfants sortis des barbelés » ainsi que le rappel d'insurrections menées à l'intérieur des camps de concentration.

Puis le rabbin Olivier Kaufmann, après avoir rappelé le voyage de la Communauté en 2005, à l'occasion du 60ème Anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, lança un appel à tous les survivants: “Racontez, répétez, nous avons compris que nous avons besoin de vous entendre”. Les cent cinquante enfants du Talmud Torah de la place des Vosges sont impliqués depuis plusieurs années dans des travaux soutenus par la Fondation de la Mémoire de la Shoah qui leur permettent de s'approprier une part de l'Histoire.

Nouveau récit : un jeune garçon raconte la vie de Walter Spitzer qui à douze ans vit sa synagogue être incendiée, fut transféré dans un ghetto, puis un camp, un autre camp, une marche, Buchenwald et in extremis alors qu'il aurait dû périr, il fut sauvé par ses dessins: sa vie contre des dessins. Un extrait de son livre fut lu où il parlait du goût du pissenlit trouvé au bord du chemin pendant un bombardement, le goût des herbes amères.

Le Grand Rabbin de Paris David Messas évoqua les 22 synagogues brûlées de Salonique et l'histoire juive qui toujours nous incite à “pleurer et chanter”. « Israël nous rappelle le courage de vivre comme ces hommes et femmes survivants qui sont là devant nous debout ». Evoquant la joie émanant de la Fête de Pessa'h, il émit le voeu qu'enfin nous puissions voir la fin toutes les haines, les discriminations et les exclusions de l'humanité.
Milo Adoner prit la parole pour l'allumage des six bougies, chaque bougie allumée par des hommes et des femmes revenus de l'enfer.

Le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim voulut pour conclure explorer et redonner son sens aux mots « travail de mémoire » et « devoir de mémoire ». Le travail de mémoire consiste à s'acquitter de dettes envers des personnes, des situations du passé, un passé qui nous oblige.
Il voulut ainsi s'acquitter envers les enfants, pour qui dire et témoigner de la souffrance est une charge lourde, très lourde. Puis les survivants, envers lesquels nous serons toujours redevables. Enfin Serge Klarsfeld, dont le Livre des Noms par sa précision scientifique a éliminé toute possibilité de remise en cause. Puis, il évoqua Israël et la comparaison toujours troublante entre avec ses six millions d’habitants (ou un peu plus maintenant) et les six millions de morts de la Shoah. Un Israël où ceux qui ont disparu auraient pu émigrer et vivre : quel aurait été cet Israël sans ce poids infini ?

La cérémonie s’est achevée par la lecture de El Male Ra'Ha'hamim par le Rabbin Olivier Kauffman ainsi que la prière pour la République et la prière pour l'Etat d'Israël.

 


Yom Hashoah avec la Communauté du 6ème et de la Rive gauche au Centre Fleg

Après l'office religieux, l'allumage des 6 bougies et la Prière El malé Rahamim dite par le Rabbin Jonathan Benisty, M. Jean-Pierre Fogel, Président de la Communauté avait organisé une soirée de témoignage de survivants de la Shoah « Les enfants de Buchenwald »qui furent libérés du camp de Buchenwald le 11 avril 1945 par les américains. Il y avait Armand Bulwa, Jacques Finkel, Georges Kestenberg, Henri Zonus David Perlmutter et Charles Finkel qui se sont retrouvés dans la petite synagogue pour raconter, témoigner et faire entendre la voix des rescapés.
De très beaux témoignages, poignants, où chacun parle de la chance qu'il a eue. Près d'une quarantaine de jeunes adultes étaient là, la moitié du public, pour la plupart c'était la première fois qu'ils vivaient cela d'aussi près. Une initiative émouvante qui s'est terminée autour d'un buffet convivial.

 
     

 

   

:: L'Agenda

 
28/04 - Levallois Perret
    Yom Haatsmaout
 
28/04 - Rosny sous Bois
 
Yom Haatsmaout
 
29/04 - Antony
    Yom Haatsmaout
 
07/05 - Choisy le Roi /Orly / Thiais
    Hilloula de Rabbi Meïr Bar Haness
 
09/05 -Nanterre
 
Week-end et Chabbat plein aux sables d'Olonne !
 
10/05 - Montmorency
    Cérémonie à la mémoire des déportés juifs de Montmorency
 
11/05 - Choisy le Roi /Orly / Thiais
    Hilloula de Rabbi Chimon Bar Yohaï
 
11/05 - Buffault
    Lag Baomer
 
11/05 - Le Vésinet
    Lag Baomer
 
11/05 - Bondy
    Lag Baomer
 
11/05 - Enghien
 
Lag Baomer
 
12/05 - Meaux
 
Lag Baomer : soirée barbecue
 
28/05 - Nanterre
    Yom Hazikaron et Yom Haatsmaout
 
 
 

 

 
 

:: Lu dans Info J*

 
 
 

Alors, il existe ou pas ?

Par Daniel SIBONY (1)

L’autre jour, j’ai reçu une dure nouvelle en ouvrant le journal: “Le peuple juif n’existe pas”. Ça m’a fait un coup, quand même, car je pensais faire partie de ce peuple, et là, on me disait que j’étais tout seul; qu’on était nombreux à être tout seuls en tant que juifs. Mais j’ai encaissé le coup et je me suis dit: pourquoi la nouvelle arrive-t-elle si tard? Serait-elle tombée sur les télescripteurs des nazis, sensibles comme ils étaient aux choses de la science (mais oui, c’est vrai!), ils auraient baissé les bras, leur traque devenait sans objet puisqu’ils visaient, eux, le total des Juifs, y compris des grabataires vivant très loin... Bref, cela aurait épargné 6 millions de vies.

Mais c’est ainsi, les grandes nouvelles arrivent quand elles peuvent. Celle-là nous vient, semble-t-il, des nouveaux historiens israéliens (ceux-là alors !..), sous la plume d’un des leurs, Shlomo Sand. Elle doit donc être vraie : ces gens sont des “scientifiques”, ils veulent appliquer la grille de la “science” même à ce qui lui échappe. Ils veulent de la rigueur. Et au fait, le peuple juif, bien sûr qu’il existe - beaucoup l’ont rencontré, depuis des millénaires, certains se sont même acharnés sur lui pendant des siècles; d’autres ont pris dans son héritage de quoi fonder d’autres religions, d’autres traditions, etc. Cela est vrai, mais nul ne peut nier que ce petit peuple, dès qu’on donne une définition du mot peuple, a la manie de se présenter de travers; de contrarier la définition. Autant dire que, tout en existant, il n’existe pas, comme les autres, pas comme il faut. Certes, on peut aussi dire qu’un peuple qui n’existe pas depuis si longtemps fait preuve d’une étonnante longévité; originale en plus, puisqu’il balade son origine d’une génération à l’autre depuis plus de trente siècles. En tout cas, un de mes proches qui rentre d’une tournée dans les pays arabes me dit y avoir souvent entendu dire: ce peuple va bientôt cesser d’exister, car ça fait trop longtemps qu’il existe. On verra bien, rien n’est joué.

Pour ces historiens donc, ce peuple est une pure “invention”. J’aurais bien pris ce mot dans son sens positif, comme on dit qu’Einstein a inventé la relativité ou que Freud a inventé la psychanalyse. Et le peuple juif a peut-être inventé un certain mode d’existence qui, tout en étant très implanté dans le réel de façon efficace et féconde (au point que ça en agace plus d’un), s’enveloppe d’un halo d’incertitude, de précarité, de dissension avec soi-même qui met en doute l’existence. Il est vrai que cette mise-en-doute-de-l’existence est peut-être l’ingrédient nécessaire pour que celle-ci soit plus vivante.

Cela dit, il y a d’autres existences problématiques qui ne s’en portent pas plus mal. Dieu par exemple - si l’on arrive à dépasser le bas niveau de la question : alors il existe ou pas? Toutes les preuves qu’on a données de son existence sont narcissiques : “Dieu existe, je l’ai rencontré”; ou “je l’ai trahi...” Mais vous qui le dites, est-ce que vous existez ? D’autres disent aussi : puisqu’il a laissé faire telle horreur, et telle autre..., alors je lui dénie l’existence; ils le débranchent. Même la fameuse preuve ontologique (Anselme, Descartes...) est narcissique : elle dit que l’idée que j’ai d’un être absolument parfait entraîne forcément l’existence de cet être, sinon, cela contredit sa perfection. Mais n’est-ce pas plutôt la perfection de mon idée que cela contredit ? Et si notre idée de la perfection était imparfaite ? Pourtant, cette existence précaire de Dieu irrigue toutes sortes de questionnements; et il se peut que l’êtredivin, comme perturbation du verbe être, existe ou pas, mais pas-comme-on-croit. Et qu’en plus de ses attributs habituels, il soit aussi... inexistant. Toujours est-il que ceux qui prônent son existence pleine et entière nous assurent que le monde en sera meilleur, et que même notre existence sera mieux fondée. Puisqu’ils le disent...

Cela nous ramène à Shlomo Sand. J’ai pris son livre, car j’aurais bien aimé savoir “comment le peuple juif s’est inventé”, au sens positif du mot - puisque s’il s’est inventé, avec dans la foulée cet incroyable Dieu biblique que d’autres ont tenté de rebricoler - on doit reconnaître que l’invention a bien tenu. Et voilà que le livre de Sand me tombe des mains car il n’éclaire en rien cette énigme passionnante - celle d’un peuple qui chaque fois se redéfinit par sa transmission symbolique. Ce qui intéresse ces historiens c’est d’étudier comment le sionisme moderne, datant de Hertzel, a cherché à se brancher sur l’énergie millénaire du peuple juif pour faire aboutir son projet, la création d’un Etat. Si l’on est malveillant, on peut voir dans ce branchement toutes sortes de manipulations. Et si l’on est plus neutre ou bienveillant, on peut s’émerveiller de voir comment des gens totalement mécréants ont pu prendre appui sur cette intense transmission, sachant que ce qui les obsédait c’était de créer un espace de souveraineté pour les Juifs; partant de l’idée qu’ailleurs ils seraient toujours la cible de l’antisémitisme. On sait qu’au départ certains d’entre eux pensaient faire un Etat juif en Ouganda (!), ne voyant pas que la transmission symbolique, qui a maintenu le peuple juif, inscrivait de génération en génération l’idée d’une Terre d’Israël, faisant de cette région un lieu quasiment “possédé” par cette parole qui traverse des millénaires. Dans la foulée, ils ont même nourri le fantasme d’un homme nouveau, d’un Juif qui rejetterait ses liens avec l’exil, la diaspora, le ghetto, la misère, l’humiliation, le passé, les racines... Et l’homme nouveau qu’ils ont produit, et que j’ai eu l’occasion d’observer il y a longtemps, ayant voyagé là-bas tout jeune, c’est un type d’homme lisse, sans faille et sans exil, si normal et fonctionnel, si pratique et concret qu’il en devient une peu abstrait, coupé qu’il est de ses origines, de sa transmission identitaire (de son identité comme transmission). C’est seulement maintenant que des jeunes là-bas renouent avec leurs racines refoulées, retranchées.

Ce n’est pas le cas des hommes nouveaux comme Shlomo Sand. Il ne renoue pas avec ses origines, il les nie: ça n’existe pas. Alors qu’il traite d’un sujet très limité (comment les sionistes se sont branchés sur l’idée du peuple juif à des fins politiques ?), il croit rétablir une vérité plus générale qui statue sur toute l’histoire: ce peuple est un pur fantasme, une lubie. Mais certains détails résistent, des détails infimes. Tenez, ce monsieur, son père a dû l’appeler Shlomo en pensant comme beaucoup au roi Salomon, c’est-à-dire à l’un des ancrages bibliques du peuple juif. Et lui, il trouve ce peuple purement factice, il a la haine non pas de soi mais de cet acte du père qui l’a ancré dans l’élan millénaire de son peuple. Il fait partie de ceux qui ne cessent de “tuer le père” et d’y échouer, donc de recommencer. Ça les fait un peu exister. Mais quand l’idée de peuple juif les persécute de l’intérieur, ils peuvent devenir méchants et se contredire: par exemple, la place - selon eux - inexistante - du peuple juif, ils veulent l’offrir aux Palestiniens. Est-ce vraiment indiqué ?

Au fond, le peuple juif est une forme d’existence (ou d’inexistence) singulière, identique à sa transmission, et qui, à son insu, offre aux autres peuples le cadeau d’une incessante mise en doute. Sa transmission est faite de coupures-liens, à l’image de cette petite blague: un fils rabbi succède à son père rabbi et se comporte de façon très différente. Les disciples s’étonnent, questionnent, alors il leur répond: je fais comme mon père, de même qu’il n’imitait personne j’essaie de ne pas l’imiter.

Bref, ces Juifs-narcisses qui nient leur peuple en font partie.

(1) Psychanalyste, écrivain. Publie en mai Marrakech, le départ chez Odile Jacob - www.danielsibony.com

 
     
  * Extrait du N°289 - Avril 2009  
 
     
 

Retrouvez la paracha de la semaine en français et en hébreu sur Sefarim.fr à l'adresse suivante:

Pentateuque Lévitique ch. 16, v. 1, (A'haré-Mot)

Pentateuque Lévitique ch.19, v.1 (Kedochim)

 
     
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