QUELQUES
LOIS ET COUTUMES DE TICHRI
Séli’hot
: Selon le rite sépharade, on commence les Séli’hot
à partir de dimanche 23 août (3 éloul), en
souvenir, entre autres, de l’intersession de Moshé
pour le pardon de la faute du veau d’or. Les communautés
ashkénazes commencent les séli’hot à
partir du dimanche 13 septembre.
Roch
Hachana : Certains ont l’habitude de jeûner la veille
de Roch Hachana pour se préparer au jour du jugement (yom
hadin). Il est conseillé d’aller au mikvé
ce jour.
Roch
Hachana, Soukot, Chémini Atséret et Simhat Torah
sont des yamim tovim, le travail y est donc interdit comme Chabbat
; sauf qu'il est permis de porter des objets non mouksé
et que l'on peut cuire à partir d'une source de chaleur
déjà existante avant la fête.
Les
deux soirs de Roch Hachana, après le Kidouch de fête,
nous débutons un seder sur des aliments dont le goût
ou le nom évoquent les bénédictions divines
(voir seder plus loin).
La
mitsva de Roch Hachana consiste à écouter le chofar
(corne de bélier),notamment en souvenir de la ligature
d’Isaac. La Torah parle de yom térouâ "jour
de sonnerie". On écoutera les sonneries attentivement,
les premières, assis, les secondes, debout.
Cette
année, du fait du Chabbat, le chofar ne sera sonné
qu’une seule fois le dimanche 20 septembre à l’office
du matin. (On se renseignera auprès de sa communauté
pour connaître l'heure exacte des sonneries. Mais toute
la journée est valable pour écouter les sonneries.)
Du
fait du Chabbat, nous procéderons à la cérémonie
de tachli’h, dimanche après la prière de min’ha.
Cette cérémonie se récite de préférence
près d’une mare, d’une rivière ou d’un
fleuve afin de jeter symboliquement nos fautes dans les eaux.
Ce
geste fait référence au verset du prophète
Michée VII, 19 : « Tu jetteras au fond de la mer
toutes leurs fautes ».
A
Roch Hachana, on ne récite pas le Hallel, (bien que ce
soit aussi Roch Hodech) car les livres du jugement sont ouverts.
Certains lisent tout le livre de Téhélim (Psaumes)
durant les 2 jours.
Dix
jours de téchouva : La période entre Roch Hachana
et Kippour se nomme « 10 jours de téchouva ».
Elle est propice au bilan moral et religieux afin de prendre de
bonnes résolutions (accomplir les mitsvot, étudier
la Torah, fréquenter plus assidûment la synagogue,
etc.), et surtout se réconcilier avec notre prochain si
un différend nous a séparé.
A
partir de Roch Hachana et jusqu’à la fin de Kippour,
on modifie les formules de la âmida, en disant Haméle’h
hakadoch (Roi saint), ainsi que Haméle’h hamichpath
(Roi du jugement) durant la semaine. En cas d’erreur ou
d’omission consulter votre rabbin.
Kippour
: La veille de Kippour, c’est une bonne coutume d’aller
au mikvé et de multiplier la tsédaka. De même
il y a une mitsva de prendre plusieurs repas.
Kippour
est marqué par 5 interdits, en plus des interdits liés
au Chabbat :
1)
Ne pas manger, ni boire
2) ne pas se laver
3) ne pas s’enduire d’onguents
4) ne pas porter de chaussures de cuir
5) ne pas avoir de relation conjugale.
La
michna Yoma enseigne : « Kippour pardonne les fautes vis-à-vis
de D., mais ne pardonne pas les fautes vis-à-vis du prochain
que si l’on s’est réconcilié avec lui.
» Autrement dit, réconcilions-nous avec ceux qui
nous ont offensés ou ceux que nous avons offensés.
Tout
membre d’Israël, depuis l’âge de la bat-mitsva
(12 ans) ou de la bar-mitsva (13 ans) a le devoir de jeûner
à Kippour. Pour les malades, l’avis du médecin
doit prévaloir.
Soukot
: Cinq jours après Kippour commence la fête de Soukot
(fête des Cabanes). Lors de cette fête joyeuse, nous
nous rappelons que la providence divine protégea nos ancêtres
lors des 40 ans de la de la traversée du désert.
Nous
ne récitons plus les supplications (tahanounim) du lendemain
de Kippour jusqu’à la fin de tichri, car nous entrons
dans la joie de Soukot. (Selon la Kabbale nous passons de la midat
hadin à la midat ha’hessed véra’hamim,
du temps de la rigueur au temps de la miséricorde).
Si
l’on a décidé de construire une souka dans
son jardin, on demandera l’avis de son rabbin, car certaines
pratiques pourraient, par ignorance, rendre la souka pessoula,
c’est-à-dire non conforme à la loi juive.
On
s’efforcera de prendre tous ses repas dans la souka, et
les deux premiers soirs, on y récitera le kiddouch. Si
pour des raisons professionnelles (ou autres) cela n’était
pas possible, on prendra des collations sans pain.
Il
est bon d’embellir les mitsvot (hidour), en construisant
une belle souka et en achetant un beau loulav, conforme à
la hala’ha. Car selon la bénédiction de Noé
(Gn 9, 27) l'esthétique (Japhet) doit résider dans
la tente de Sem ; et aussi pour accomplir le verset (Ex 15, 2)
"c'est mon D., je veux L'embellir" (c'est-à-dire
en accomplissant de belles mitsvot).
On
agite le loulav durant tous les jours de Soukot, sauf le Chabbat,
car le loulav est mouktsé. Le Hallel complet est récité
chaque jour, même à Chémini Atséret
et Simhat Torah.
QUELQUES
ENSEIGNEMENTS POUR LES FETES DE TICHRI
«
Quand le Saint, béni soit-Il, créa Adam, il le fit
passer devant tous les arbres. Il lui dit : Regarde comme Mes
œuvres sont belles et louables ! Sache que tout ce que J’ai
créé, Je l’ai créé pour toi.
Alors sois attentif à ne pas détruire et gaspiller
Mon monde, car si tu le détruis, qui le restaurera ? »
(Kohélet Rabba VII)
Et le septième (chévii) mois, le premier du mois
: Il faut lire le verset comme s’il était écrit
(sévia) « rassasiement », car ce mois est rassasié
de fêtes : on y trouve Roch Hachana, Kippour, la souka l’étrog,
le loulav, la feuille de saule…
(Vayikra Rabba XXIX)
« Notre Père, notre Roi, souviens-Toi que nous ne
sommes que poussière ! »
(Prière des dix jours de téchouva)
« Les fautes vis-à-vis de D. sont pardonnées
à Kippour, mais les fautes vis-à-vis du prochain
ne le sont que si l’on s’est réconcilié
avec lui. »
(Traité Yoma)
Chaque jour de Soukot nous recevons les saints invités
de marque qui sont les sept piliers d’Israël : Abraham,
Isaac, Jacob, Moïse, Aaron, Joseph et David.
(Zohar Hakadoch paracha Emor)
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