L'une des vertus majeures mise en exergue par notre tradition
est celle de la solidarité. Cette vertu souligne la responsabilité
de tout homme à l'égard de son prochain, surtout
lorsque ce dernier est démuni au plan matériel,
physique ou spirituel. Nos savons en effet que la tsédaka
peut s'accomplir en autant par ses biens que par sa personne
; et une visite aux malades peut être plus réconfortant
qu'une obole anonyme. Malheureusement, dans le contexte économique
présent les situations de précarité sont
fréquentes et notre communauté n'échappe
pas aux problèmes du chômage, de la pauvreté,
de l'isolement ou de la maladie.
Nous
avons toujours considéré qu'une communauté
riche n'était pas celle qui présentait un solde
hautement créditeur en fin d'année, mais celle
qui savait renforcer les liens entre les nantis et les nécessiteux.
Toute l'action du Consistoire, et ce à tous les niveaux,
ne vise que cette richesse là.
Si
peuple juif peut être comparé à une grande
famille avec toutes ses manières de vivre son identité,
nous pouvons considérer que le Consistoire joue le rôle
de gestionnaire pour que la vie juive puisse pleinement se vivre
dans l'esprit de l'éthique biblique.
Cette
année 5771 a malheureusement aussi connu aussi son lot
de paroles ou d'actes antisémites, souvent sous le couvert
de l'antisionisme ou de critiques outrancières à
l'égard de l'Etat d'Israël. Nos ennemis font feu
de tout bois, même de "l'action humanitaire"
pour délégitimer Israël qui n'aspire qu'à
la paix avec des voisins qui ne parlent que de guerres et d'extermination.
Solidarité
au sein de notre communauté ou solidarité à
l'égard de nos frères et sœurs qui vivent
en Israël, à nos yeux il ne s'agit que d'un même
engagement à double facette.
Je
souhaite que ces fêtes de tichri qui rassemblent toujours
autant de fidèles, soient autant un temps de ferveur
religieuse qu'un temps de prise de conscience de cette vertu
de solidarité, dont chacun est porteur.
Avec
mes vœux de chana tova
Joël
MERGUI