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Les lieux de culte seront désormais labellisés par le Consistoire à la demande. L’institution certifiera ainsi leur surveillance alimentaire constante par le tribunal rabbinique de la capitale.
Le dimanche 22 octobre s’est tenue à la synagogue Berith Chalom de la rue Saint-Lazare, sous la présidence et en présence du président Joël Mergui, une conférence du grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, sur l’organisation de la cacherouth du Beth-Din qu’il préside.
Dans la foulée, une cérémonie a marqué le coup d’envoi d’une campagne originale qui s’inscrit dans le cadre des efforts de communication entrepris depuis près d’un an par le Consistoire pour valoriser son label alimentaire, dont on connaît la rigueur mondialement respectée, et fidéliser les clients actuels ou potentiels. L’initiative en question consiste à attribuer à chaque synagogue de la mouvance consistoriale un panonceau ressemblant à celui dont bénéficient déjà les commerçants, traiteurs et restaurateurs distribuant et/ou transformant des produits estampillés par le Beth-Din.
Ce panonceau sera renouvelé régulièrement. Y seront inscrits le nom de la synagogue ainsi que celui du « référent religieux », autrement dit du rabbin, du ministre-officiant ou de toute personne agréée par le Beth-Din pour veiller ici en permanence sur la cacherouth. Le grand rabbin Gugenheim rappelle à ce sujet que les lieux de culte accueillent de nombreuses manifestations, cérémonies… ou simples collations tout au long de l’année. Une grande quantité de nourriture et de vins y est donc consommée. « C’est pourquoi nous avons adressé à la centaine de synagogues que nous fédérons, avant Souccoth, un courrier leur suggérant de signer une charte de bonnes pratiques les engageant à servir de l’alimentation certifiée par nos soins », précise-t-il.
Vingt-six communautés ont d’ores et déjà répondu et leurs représentants ont reçu le fameux panonceau, lors de la réunion du 22 octobre, des mains du grand rabbin et du directeur de la cacherouth au sein de l’institution cultuelle, le rabbin Elie Elkiess.
Le but de l’opération est double : donner une visibilité plus forte au label du Beth-Din de Paris et inciter les espaces de prière à recourir à des mets et boissons issus du circuit consistorial.
Le projet a été porté par le directeur des programmes du Consistoire, Albert Myara, agissant dans le cadre de la commission des communautés locales présidée par Jacques-Hubert Gahnassia, dont la cheville ouvrière est le rav Haï Bellahsen, directeur du service des communautés. Ce dernier s’est beaucoup investi dans cette entreprise dont les enjeux sont avant tout d’ordre religieux et spirituel, ainsi que Sam Attia, président de Berith Chalom, qui a joué un rôle essentiel dans la mobilisation de ses collègues présidents de synagogues.
En à peine quelques jours, le message a été largement entendu. L’adhésion à la campagne a été massive et spontanée, ce qui démontre à quel point cette initiative était attendue par l’ensemble des administrateurs concernés. D’ici fin 2017, ils devraient tous adhérer à la charte et recevoir le panonceau orange de certification. |
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